Le porte-parole et secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, est intervenu, ce matin du mercredi 12 juillet 2023, à l'émission « Expresso » animée par Wassim Ben Larbi et diffusée sur les ondes de la radio Express Fm. Le syndicaliste est revenu sur le bras de fer qui oppose le syndicat de l'enseignement de base au ministre de l'Education, Mohamed Ali Boughdiri, affirmant que l'Union soutient inconditionnellement les enseignants et les professionnels du secteur visés par les décisions du ministre. « Avec ce genre de décisions, il ne fait que raviver les tensions. Certes, l'année scolaire est écoulée, mais une autre arrive dans deux mois et elle est compromise. Aucun enseignant n'accepte cette humiliation (…) notre soutien au syndicat est une position de principe et non un simple soutien technique et si cela veut dire que nous allons critiquer le gouvernement alors nous l'avons déjà fait sur de nombreux autres points » a-t-il souligné. Le bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a exprimé, hier, son soutien au secteur de l'enseignement de base dans « ses revendications légitimes », son refus de la levée « déguisée » de la compensation et a appelé à l'application de la loi et des conventions internationales en ce qui concerne le dossier des migrants, mettant en garde contre les actes de racisme. Réuni le jour même sous la présidence de son secrétaire général Noureddine Taboubi pour étudier la situation générale et sociale du pays, le bureau exécutif de la centrale syndicale a condamné ce qu'il a considéré comme « la politique de fuite en avant menée par le ministère de l'Education nationale » avec la révocation de centaines de directeurs d'écoles primaires et le gel de salaires de milliers d'enseignants. Pour lui, il s'agit d'un acte de sanction collective sans précédent. L'organisation fait porter au pouvoir exécutif la responsabilité de la dégradation de la situation dans le secteur de l'éducation. Il constate son incapacité à trouver des solutions depuis le début de la crise au début de l'année scolaire et son incapacité à mener un dialogue sérieux et efficace.