L'Association des magistrats tunisiens (AMT) a exprimé son inquiétude quant au retard de la publication du mouvement dans le corps des magistrats. Elle a mis en garde contre la non-publication de celle-ci, rappelant que le mouvement n'avait pas eu lieu l'année dernière. L'association a expliqué qu'il s'agissait d'un dangereux précédent ayant privé certains magistrats de leur droit d'être promus, transférés et d'occuper certaines fonctions. Dans un communiqué du 25 août 2023, l'AMT a qualifié la chose d'atteinte aux standards d'une justice indépendante, d'atteinte aux intérêts des contribuables et d'acte ayant perturbé le bon fonctionnement des tribunaux. L'AMT a expliqué que plusieurs postes étaient restés vacants en raison de l'absence du mouvement des magistrats. L'AMT a dénoncé la chose et a critiqué l'absence d'information claire au sujet du mouvement des magistrats. L'association a, aussi, critiqué l'attitude de la ministre de la Justice, Leila Jaffel et son ingérence dans la justice par la nomination de magistrat par des notes internes ou par la suspension et le gel de juges sans en expliquer les raisons. La chose a mis en place une atmosphère de peur, d'intimidation et d'injustice au sein des magistrats. L'AMT a mis en garde contre l'exploitation du mouvement des magistrats et son exécution dans le non-respect des normes de la transparence et de l'objectivité. L'association a considéré que la publication tardive du mouvement des magistrats perturbera le bon déroulement de l'année judiciaire, mais aussi, l'année scolaire. Elle a appelé le président de la République et le président du conseil provisoire de la magistrature à accélérer sa publication tout en respectant les règles objectives de l'octroi des transferts, des promotions et des responsabilités. L'AMT a, aussi, appelé le conseil provisoire de la magistrature à sortir de son silence et à expliquer les raisons de la non-publication du mouvement de l'année dernière et le retard de la publication de celui de cette année. L'association a considéré que la société avait le droit d'être informée à ce sujet et à avoir connaissance de ce qui se passe au sein des tribunaux et des instances judiciaires. L'AMT a indiqué que le mouvement des magistrats devrait inclure les juges révoqués par le président de la République, Kaïs Saïed, puis ayant obtenu gain de cause auprès de la justice. Ces derniers ont obtenu un sursis d'exécution de la décision de révocation émise par le tribunal administratif. Néanmoins, la ministre de la Justice, Leila Jaffel, avait refusé d'appliquer cette décision.