La sénatrice italienne Stefania Craxi, présidente de la commission des Affaires étrangères et de la Défense au Sénat italien, a affirmé, dans une déclaration rapportée par l'agence italienne Nova, que la position des USA concernant la Tunisie est « très dure » et qu'il « n'y a pas d'issue à l'heure actuelle ». En marge d'une visite à Washington, la sénatrice a souligné, concernant les réformes exigées de la Tunisie pour engager l'accord avec le FMI, que la situation de la Tunisie est « compliquée » et que le pays est « confronté à de grandes difficultés », ajoutant que « pour obtenir quelque chose, même en matière de droits de l'Homme, il faut poursuivre sur la voie du dialogue qui représente actuellement la seule voie ». Elle a poursuivi en précisant que ces questions, qui ont un impact direct sur la situation des flux migratoires croissants vers l'Italie, devraient être abordées d'une manière « moins idéologique ». Evoquant la crise des migrants, Stefania Craxi a souligné qu'il sera nécessaire d'élaborer une stratégie immédiate pour lutter contre les trafiquants d'êtres humains, expliquant que « tout cela doit être accompagné d'actions qui permettent de parvenir à des accords avec les pays d'origine ». « Ce sont les premiers fronts sur lesquels il faut travailler et l'Italie assumera son rôle, mais sans efforts concertés de tous les pays développés et des organisations internationales, la migration sera un phénomène inéluctable qui risque de nous submerger », a-t-elle conclu.
