Le dirigeant du Front de salut national et avocat, Samir Dilou, est intervenu, ce jeudi 28 septembre 2023, sur IFM, pour revenir sur la situation des prisonniers politiques et réagir à la grève ouverte de la faim entamée par Jaouhar Ben Mbarek. Au micro de Borhen Bsaïes dans « l'Emission impossible », il a rappelé que le Parquet a innocenté les ambassadeurs cités dans le cadre de l'affaire du « complot contre la sûreté de l'Etat » mais garde toujours prisonniers les opposants politiques car il manque de « courage » pour les libérer. « Les ambassadeurs ont été innocentés pour des raisons politiques et quand on n'a d'autre choix, on recourt à des actions comme la grève qui sont des actions de militantisme. Nous, en tant que défense, quand la loi est bafouée, quand la justice est absente, nous sommes contraints de parler dans les médias et, la mort dans l'âme, nous sommes contraints de soutenir nos clients qui entament une grève de la faim sans tenter de les en dissuader » a ajouté Samir Dilou. Mardi, le comité de défense a annoncé l'entrée de Jaouhar Ben Mbarek en grève de la faim pour protester contre ce qu'il qualifie de mascarade judiciaire conduite par le juge d'instruction du bureau 36 près le pôle judiciaire antiterroriste. L'avocat Abdelaziz Essid, coordinateur du comité de défense des prisonniers politiques, a affirmé que le comité de défense ne s'y attendait pas et qu'il a été pris de court. Jaouhar Ben Mbarek proteste contre ce qu'il considère comme une « mascarade judiciaire », en référence au traitement judiciaire de l'affaire de complot contre l'Etat. Ainsi, ce dernier n'était pas en train de demander conseil à son comité de défense mais avait pris une décision ferme d'entamer une grève de la faim et de ne la suspendre que si cette injustice est levée ou que s'il est libéré ainsi que les autres détenus dans ce dossier. Abdelaziz Essid a assuré que le dirigeant du Front de salut national se considère innocent. Et de noter que son client n'a rencontré le juge d'instruction qu'une seule fois, le 24 février dernier, où un mandat de dépôt a été émis à son encontre, après lui avoir posé trois questions sur les liens qu'il entretenait avec les autres détenus politiques.