Les prisonniers politiques dans l'affaire dite de complot contre la sûreté de l'Etat, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi et Khayam Turki ont annoncé, lundi 2 octobre 2023, leur décision de « boycotter » le juge l'instruction et « toutes les mesures qu'il prendra ». Selon un communiqué publié par le comité de défense, les prisonniers disent refuser un « simulacre de justice » qui ne vise qu'à « museler l'opposition et terroriser les opposants ». Les prisonniers politiques ont annoncé, ce matin, leur entrée en grève de la faim générale. Cette grève vient en signe de protestation contre « la mascarade judiciaire du pouvoir, qui perdure et qui prive les prisonniers de leur liberté sans présenter les justificatifs des accusations émises à leur encontre ». Dans son communiqué, le comité de défense a dit « craindre pour la santé des prisonniers », mais soutenir cette grève et « comprendre tout à fait les motivations qui y ont conduit ». Le 26 septembre, le dirigeant du Front de salut national, Jaouhar Ben Mbarek, avait annoncé avoir entamé une grève de la faim ouverte. Le comité de défense a indiqué que cette décision a été prise pour protester contre ce qu'il qualifie de mascarade judiciaire conduite par le juge d'instruction au bureau 36 près le pôle judiciaire antiterroriste. Le leader d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait annoncé, lui aussi, une grève de la faim de trois jours à partir du 29 septembre 2023.
