Des tweets du président français, Emmanuel Macron et de la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, sont, depuis quelques jours, massivement partagés sur la toile tunisienne. Ces tweets qui datent d'un an, à quelques jours près, ont été postés pour dénoncer l'offensive russe en Ukraine. Dans son tweet, Emmanuel Macron affirmait, en octobre dernier, que les bombardements massifs qui ont eu lieu en Ukraine, laissant une grande partie du pays sans eau ni électricité, doivent être considérés comme des « crimes de guerre » et ne peuvent rester impunis.
Idem pour Ursula von der Leyen qui a affirmé que les attaques russes contre les infrastructures civiles, et plus précisément l'électricité, sont des « crimes de guerre ». « Couper l'eau, l'électricité et le chauffage avec l'arrivée de l'hiver sont des actes de pure terreur et nous devons les appeler ainsi », avait-elle alors déclaré. Alors que la riposte israélienne bat son plein à Gaza, qu'Israël a interrompu les approvisionnements en eau, en électricité et en nourriture et qu'il pleut des bombes au phosphore dans la Bande de Gaza - information confirmée par Human Rights Watch – que des milliers de civils et d'enfants sont tués, Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen continuent de clamer un soutien sans faille voire inconditionnel à Israël. Les internautes tunisiens, et de par le monde également, continuent de déterrer des tweets où il suffit parfois de barrer « Russie » et le remplacer par « Israël » pour comprendre à quel point le « full support » exprimé par l'Europe est aberrant et d'un sans-gêne effarant. Nombreux pointent aussi le mot « crime de guerre », utilisé par les deux responsables quand il s'agissait de condamner la Russie, et qui fait aujourd'hui polémique en France. En effet, l'offensive a été qualifiée de crime de guerre par la gauche française qui s'est retrouvée dans la tourmente et vivement critiquée pour avoir refusé d'utiliser le mot « terrorisme » communément admis. La gauche et plus précisément « La France insoumise » de Jean-Luc Mélenchon, a tenu à la qualification « crime de guerre », partant du principe qu'il s'agit d'actes permettant de faire valoir la loi internationale, contrairement aux actes terroristes pour qui il n'existe pas de cadre défini. Ce faisant, il aurait sans doute fallu mettre sur le même pied d'égalité les assauts effectués par les deux parties, remplacer la riposte par la vengeance et admettre l'indicible vérité, celle qui saute aux yeux mais que l'Europe feint de ne pas voir.