Lancer des accusations contre le président de la République devient presque du pain quotidien chez l'ancien ministre des Affaires étrangères et membre d'Ennahdha, Rafik Abdessalem. Celui-ci a accusé, à nouveau dans la soirée de lundi 10 janvier 2022, le chef de l'Etat d'intelligence. Rafik Abdessalem commentait un article paru sur un site d'information selon lequel un haut gradé des renseignements égyptiens serait en service au sein de la Garde présidentielle au palais de Carthage pour coordonner les efforts des deux pays sur le dossier d'Ennahdha en particulier. Il a indiqué que si ces informations sont confirmées, cela signifierait que « le coup d'Etat » (Kaïs Saïed, ndlr) et son équipe collaborent étroitement avec les services égyptiens de renseignement. Rappelant que « le coup d'Etat » a eu lieu « quelques jours » après la visite que le président de la République avait effectuée en Egypte sur invitation de son homologue Abdelfattah Al-Sissi, le dirigeant nahdhaoui a avancé que « Kaïs Saïed n'était qu'une petite main des renseignements étrangers utilisée pour saboter la Tunisie et sa révolution ». Alors que Kaïs Saïed était en Egypte en avril 2021, Rafik Abdessalem a, déjà, lancé de pareilles accusations à l'encontre du président de la République. Il a signalé, le 11 avril 2021 sur sa page Facebook, que le locataire de Carthage rentrerait du Caire avec des instructions sécuritaires et des agendas de renseignement visant à dénigrer la démocratie tunisienne. « Kaïs Saïed qui a tenu à immiscer les diplomates dans ses conflits politiques absurdes, cherche aujourd'hui à rejoindre un camp régional hostile à la démocratie, aux révolutions des peuples et à la libération », avait-il écrit.