Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, a commenté, lundi 25 décembre 2023, les chiffres publiés sur la Tunisie lors de la dernière édition du rapport sur la dette internationale établi par la Banque mondiale, certains ayant mal interprété les indicateurs publiés. Intervenant durant l'émission « Ahla Sbeh » de Amine Gara sur Mosaïque FM, l'économiste a ainsi expliqué que les chiffres avancés dans le rapport concernent uniquement 2022. Et de marteler que contrairement à ce qui a circulé, le total de la dette publique extérieure du pays n'a pas baissé. Et de démentir les propos selon lesquels, la Tunisie est en train de compter sur ses ressources internes. Pour lui, le budget de l'Etat est tourné vers l'endettement extérieur.
Pour étayer ses dires, M. Chkoundali a indiqué en se référant aux statistiques du ministère des Finances, qu'en 2010, le total de dette publique était de 25,6 milliards dinars. Il est passé à 140 milliards de dinars en 2024, en se référant à la loi de finances 2024. Le total de la dette publique a atteint 115 milliards dinars en 2022 alors qu'il était de 104 milliards de dinars en 2021. Le total de la dette publique extérieure est passé 15,6 milliards dinars en 2010 à 80,9 milliards dinars actuellement.
Ainsi, Ridha Chkoundali a expliqué que ce qui a baissé c'est le remboursement du service de dette (les tranches en principal et intérêt) qui est passé de 7,7 milliards dinars en 2021 à six milliards dinars en 2022. Ce remboursement est reparti à la hausse à 8,8 milliards dinars remboursé en 2023 et 12,3 milliards dinars, qui devront être remboursé en 2024. Et de spécifier que le montant du remboursement est déterminé selon les crédits contractés et les échéances.