Le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) est revenu, mardi 26 décembre 2023, sur l'adoption, par le Sénat et l'Assemblée nationale en France, de la loi sur l'immigration. Dans une intervention téléphonique dans la Matinale de Shems FM, il a indiqué au micro de Malek Khaldi que cette loi s'inscrivait dans le même contexte que le mémorandum d'entente signé en juillet entre la Tunisie et l'Europe à l'initiative de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni. Selon ses dires, cette loi menace non seulement les droits des migrants irréguliers mais également ceux des migrants réguliers en France. Il a rappelé, dans ce sens, que cette loi portait sur le durcissement des conditions d'accès aux services sociaux, d'octroi de la nationalité française aux enfants des migrants et la déchéance de la nationalité, en plus de la question du regroupement familial et la régularisation de la situation des migrants irréguliers. Notant sa préoccupation, Romdhane Ben Amor a dénoncé la coopération des autorités tunisiennes avec les autorités françaises sur la question du rapatriement des migrants irréguliers ; des opérations qui se déroulent dans l'ombre à travers l'aéroport de Tabarka. « L'Union européenne a toujours proposé la facilitation de la migration régulière en tant qu'alternative à la migration irrégulière, mais dans la réalité l'Union européenne ne voit en nous qu'une menace sécuritaire et applique les politiques les plus strictes pour faire de son territoire un fort impénétrable », a-t-il avancé. Le porte-parole du FTDES a ajouté que les autorités tunisiennes devraient réviser leurs relations avec l'Union européenne de par le déséquilibre qui caractérise ces liens.