La présidente du parti « La 3e République », Olfa Hamdi a publié à la date du 27 décembre 2023 la composition du gouvernement qu'elle nommera en cas d'élection au poste de présidente de la République. Parmi les ministres proposés, figure le nom de Nabil Hajji, secrétaire général d'Attayar comme ministre de la Justice. Ce dernier n'a pas manqué de réagir à la chose et de remettre Olfa Hamdi à sa place. « De la part du ministre de la Justice, Nabil Hajji À Madame la présidente de la République, Olfa Hamdi, En tant que ministre de la Justice au sein de votre gouvernement virtuel annoncé aujourd'hui dans le cadre de votre programme électoral, et afin de garantir le respect de la loi et de la constitution, j'ai le regret de vous informer que l'article 89 de la constitution de 2022, que vous avez juré de respecter, avait limité l'âge pour candidater à la présidence de la République à au moins quarante ans. Ainsi, vous ne pouvez pas vous présenter à l'élection présidentielle de 2024. Je tiens à vous rappeler que l'assimilation des dispositions de la constitution est une condition essentielle pour faire de la politique et aspirer à occuper de hautes fonctions au sein de l'Etat. Vous pouvez, donc, me consulter ou vous informer auprès de n'importe quel politicien sérieux en cas de confusion au sujet de la constitution ou toute autre question d'ordre juridique ou économique. Saluant vos aspirations politiques, je vous souhaite de réussir, entre-temps, à occuper d'autres postes au sein de l'Etat jusqu'à atteindre l'âge légal pour vous présenter à la présidentielle. Enfin, je suis honoré de vous affirmer n'être concerné par aucun poste au sein d'un système politique dirigé par un projet ou une personne populiste. Aussi, je m'engage à me retirer de la vie politique si le destin fait en sorte que vous soyez un jour présidente de la République », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Pour rappel, l'article 89 de la constitution de 2022 énonce que : « La candidature au poste de président de la République est un droit reconnu à tout Tunisien ou Tunisienne, qui n'est pas titulaire d'une autre nationalité, né(e) de père et de mère, de grands-pères paternels et maternels tunisiens, demeurés tous de nationalité tunisienne sans discontinuité. Le candidat ou la candidate doit être, au jour du dépôt de sa candidature, âgé (e) de quarante ans au moins et jouir de ses droits civils et politiques. La candidature est présentée à l'Instance supérieure indépendante pour les élections selon les modalités et conditions prévues par la loi électorale ».