Le ministre de l'Agriculture, de la pêche et des Ressources hydrauliques, Abdelmonem Belati a annoncé que la station de dessalement de l'eau de mer de Zarat (gouvernorat de Gabès) sera opérationnelle à fin janvier 2024. Dans une déclaration relayée le 13 janvier 2024 par l'agence Tunis Afrique presse (Tap), Abdelmonem Belati a affirmé que d'autres stations seront déployées sur le territoire tunisien, tel qu'à Sfax et à Sousse. Une station du genre avait déjà été mise en place, en 2018, à Djerba (gouvernorat de Médenine). Le ministre a expliqué que ces décisions s'inscrivaient dans le cadre de la rationalisation de la consommation de l'eau et la préservation du droit des générations futures, en particulier, à l'eau potable. Il a évoqué la question des stocks de ressources hydrauliques et les conséquences des changements climatiques ayant provoqué une pénurie et une situation de stress hydrique malgré les bonnes quantités pluviométriques enregistrées récemment. Abdelmonem Belati a affirmé que le niveau de remplissage des barrages affichait 720 millions m3. Il a évoqué une régression d'environ 200 millions de m3 par rapport à la même période de 2023. Dans la même déclaration, le ministre a mis l'accent sur l'importance de valoriser les eaux usées traitées comme une ressource supplémentaire pour l'irrigation. La rareté des précipitations met le pays à rude épreuve. Le taux de remplissage des barrages est au plus bas et ceux qui en souffrent le plus sont les barrages du Cap Bon, où la majorité des terres cultivées sont irriguées. Face à la succession des épisodes de sécheresse et la pénurie d'eau, le ministère de l'Agriculture a mis en place un plan d'austérité hydrique. Il s'agit d'un système de roulement conjoncturel pour l'approvisionnement en eau potable.
