Le journal Alchourouk en Tunisie a publié un article le 19 février 2024, concernant une décision saoudienne de ne pas punir, sur son territoire, ceux qui mangent ou boivent publiquement pendant le Ramadan. L'information a suscité l'étonnement des internautes en Tunisie étant donné les lois strictes appliquées en Arabie saoudite, en particulier pendant le Ramadan.
BN Check a vérifié l'authenticité du document et a découvert qu'il avait été diffusé depuis 2019. La même année, un démenti avait été émis par le Royaume d'Arabie saoudite, relayé par des sites officiels et des médias saoudiens. Un document de la Haute autorité de lutte contre les rumeurs, indique que la lettre publiée comme étant émise par le ministère de l'Intérieur est fausse et non valide. Le même document a souligné que la lettre en question, intitulée « Pas d'atteinte à quiconque mange pendant le Ramadan », émanait d'entités hostiles au Royaume d'Arabie saoudite et visait à influencer l'opinion publique.
D'autre part, le document de l'instance de lutte contre les rumeurs a relevé ce qu'elle considérait comme des preuves de l'invalidité de la lettre en circulation et de sa falsification. L'instance a déclaré dans son document que la formulation de la date de la lettre n'était pas correcte et avait été écrite avec des virgules, en plus de la présence de plusieurs fautes d'orthographe. L'instance a également confirmé que le numéro de la décision du Conseil des ministres (lettre de non-punition des personnes mangeant pendant le Ramadan) concernait l'adhésion de l'Arabie saoudite à la Convention de Minamata sur le mercure. Le communiqué a considéré que la falsification de la lettre n'était pas une nouveauté, mais s'inscrivait dans le cadre de la guerre médiatique récemment menée contre le Royaume.
