Plus de 4,5 milliards de dinars de recettes issues des TRE et du tourisme    Josef Renggli salue l'engagement de Roche et renforce les liens de la Suisse avec la Tunisie    Drame à Menzel Bouzelfa : Un élève met le feu à son lycée    Tunisie–BAD : L'ARP examine un crédit de 80 millions d'euros pour la modernisation du réseau routier    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    La Chine et le Parlement européen décident de lever les restrictions sur les échanges    Médenine : lancement des travaux de deux nouveaux instituts universitaires    Migration : la Tunisie réaffirme son refus d'être un pays de transit    26 personnes, dont 3 femmes, arrêtées après des saisies de cocaïne et de cannabis    Grand Tunis : grève générale des chauffeurs de taxi individuel le 19 mai    Ce qu'il faut savoir sur l'affaire du complot 2 qui s'ouvre aujourd'hui    Complot contre la sûreté de l'Etat 2 : début du procès de figures politiques tunisiennes    Maroc: Baisse du chômage au premier trimestre 2025    Orange Tunisie inaugure un nouveau Data Center à Sousse pour répondre aux enjeux numériques de demain    Barrages tunisiens : 917 millions de m3 d'eau au 5 mai 2025    Le Prince Harry privé de protection policière lors de ses séjours au Royaume-Uni    L'ambassadeur français sort, l'Algérie ferme la porte, Macron regarde ailleurs : l'Egypte, les chercheurs américains éjectés par Trump…    Par Habib Ben Salha : La Bsissa prend la route de l'UNESCO    Une famille tunisienne de 4 personnes a besoin de plus de 5 000 dinars par mois, selon Chkoundali    Kélibia : l'agresseur à la lame de rasoir arrêté après plusieurs attaques sur des femmes    ES Sahel : soutien à Ben Amor après une violente agression à Sousse    Crise des médias : 82 % des Tunisiens pointent du doigt les chroniqueurs    Retailleau durcit les conditions d'accès à la nationalité française    Daily brief national du 06 mai 2025: La DG de l'OIM en visite en Tunisie    Météo : Averses isolées au nord et au centre et températures maximales entre 21 et 38 degrés    Youssef Mimouni condamné à deux ans de prison    Sami Mokadem : la 39e édition de la Foire du livre était un échec !    Etats-Unis : le Pentagone lance une purge historique dans les rangs des hauts gradés militaires    UGTT–secteur privé : le ministère ajourne l'ouverture des négociations    Le taux d'inflation baisse légèrement et s'établit à 5,6%    Recevant la cheffe du Gouvernement : Le Chef de l'Etat insiste sur un projet de loi de finances à vocation sociale    Volley-Coupe de Tunisie: L'Espérance ST rejoint l'Etoile du Sahel en finale    Tunisie – Importante visite de travail de la DG de l'OIM    Ambassade israélienne en Tunisie et exportation de pétrole : intox sur X    L'EST remporte le classico : Ces petits détails....    En pleine crise de paranoïa, les fans de Saïed l'exhortent à bouder les sommets en Irak    Homo Deus au pays d'Homo Sapiens    Affluence record à la Foire du livre 2025, mais le pouvoir d'achat freine les ventes [vidéo]    Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place après son élimination à Madrid    Syrie : Après L'Exclusion De Soulef Fawakherji, Mazen Al Natour Ecarté Du Syndicat    Un séisme de magnitude 4,9 secoue le nord du Chili    Trump annonce des droits de douane de 100 % sur les films étrangers pour "sauver" Hollywood    Foire du livre de Tunis : affluence record, mais ventes en baisse    Stand de La Presse à la FILT: Capter l'émotion en direct    «Mon Pays, la braise et la brûlure», de Tahar Bekri    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    La Liga: Le Rwanda désormais un sponsor de l'Atlético de Madrid    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Non au FMI, mais oui à la Banque mondiale !
Publié dans Business News le 27 - 02 - 2024

Le président Saïed a toujours rejeté le FMI. Ceci n'est un secret pour personne, il n'a jamais rien fait pour le cacher. la Banque mondiale, en revanche, c'est une tout autre histoire.
« Les diktats de l'étranger ne peuvent qu'être rejetés ; je m'oppose aux instructions émanant de l'étranger et appauvrissant les Tunisiens ; le monde et les entités financières telles que le FMI doivent comprendre que l'être humain n'est pas un simple chiffre ; nous exigeons le respect de la volonté du peuple ; la Tunisie est capable de sortir de la crise par ses propres moyens ».
En juin dernier, face au président du Conseil européen, Charles Michel, Kaïs Saïed avait déclaré que « les accords de Bretton Woods ne sont pas une fatalité et les conditions et diktats imposés ne sont pas acceptables, car leur application, telle qu'expérimentée en 1984, menace la paix sociale ».
Même discours tenu le jour où il a officiellement dit « non » au FMI, à seulement quelques jours de l'ouverture des réunions de printemps entre le FMI et la Banque mondiale. « Nous n'écouterons personne, sauf Dieu et la voix du peuple ». L'alternative de Kaïs Saïed est très simple – sur le papier – compter sur nous-mêmes !

S'il durcit le ton avec l'institution de Bretton Woods qu'est le FMI, Saïed accueille pourtant à bras ouverts l'autre institution de Bretton Woods qui est la Banque mondiale. S'agit-il d'ignorance ou de calculs politiques - et populistes - bien réfléchis ?
Nul n'ignore, en effet, que FMI et Banque mondiale travaillent main dans la main. Leurs rôles sont complémentaires par définition. En réalité, si la mission de la Banque mondiale est officiellement sociale « lutter contre la pauvreté, aider au développement etc. », et que le rôle du FMI est d'ordre purement économique et financier « apportant une aide technique et un ensemble de recommandations pour éviter la banqueroute », leurs deux rôles sont intimement liés.
Mais, c'est sur cette nuance que le pouvoir joue afin d'accueillir l'un en rejetant l'autre, histoire de ne pas fermer la porte à des financements dont le pays ne peut se passer. Derrière le slogan du « compter sur nous-mêmes », il existe une réalité économique bien autre. La Tunisie a indéniablement besoin des « aides » qu'on lui donne et le pays ne semble pas vraiment sur la bonne voie pour s'en sortir tout seul.
Conscient de cela, le pouvoir préfère rejeter le méchant FMI – le pompier des crises financières – tout en accueillant à bras ouverts la gentille Banque mondiale - luttant contre la pauvreté et axée sur la santé et le développement.

Hier, Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord a été reçu à bras ouverts par le ministre des affaires étrangères, Nabil Ammar. Une occasion pour le MAE tunisien de « saluer la contribution de la Banque mondiale », d'évoquer « les projets de coopération actuelle et future » et aussi de parler de « renforcement de cette coopération pour répondre aux priorités économiques et sociales de notre pays ». Drôle de discours venant de ceux-là mêmes qui rejetaient les institutions de Bretton Woods et leurs « diktats ».
D'ailleurs, aujourd'hui encore, Ferid Belhaj vient d'annoncer que la Banque mondiale mettra à disposition de la Tunisie 524 millions de dollars, le 25 mars prochain. Un somme que le pays ne semble nullement avoir l'intention de snober.

Dans son discours, Kaïs Saïed a toujours associé les recommandations du FMI à la colère populaire et, historiquement, aux émeutes du pain de 1983-1984. À chaque fois qu'on aborde la question du FMI, il ne rate pas l'occasion de rappeler le plan d'austérité proposé par l'institution en 1983 et les émeutes meurtrières qui avaient suivies, à l'époque, en réaction à l'annonce de la réduction des subventions sur le pain.
De l'ensemble des recommandations émises par l'institution monétaire, c'est la révision du système de subvention que Saïed aborde à chaque fois, utilisé comme argument irréfutable pour expliquer pourquoi il rejette catégoriquement leur programme de réformes.

Il n'est nullement cohérent de dénigrer les accords de Bretton Woods en se montrant aussi sélectif quant aux institutions qu'on rejette ou qu'on accueille. Il n'est aussi nullement honnête d'affirmer que le pays s'en sortira par ses propres moyens, tout en tendant l'autre main pour accepter allégrement les financements qu'on lui offre.
Encore une fois, sentiments et discours populiste sont utilisés par le président pour justifier une position contradictoire et ouvertement hypocrite. Kaïs Saïed fait passer un message au peuple, « je suis là pour sauvegarder vos intérêts ». C'est ce qu'il répète à qui veut l'entendre à chacune de ses sorties présidentielles, soigneusement filmées par les services de Carthage. Pour faire passer ce message, tous les moyens sont bons…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.