L'avocat Sami Ben Ghazi a publié, mardi 11 juin 2024, les détails des accusations engagées contre l'avocate et chroniqueuse, Sonia Dahmani, sur la base du décret 54. Il a précisé qu'il s'agit de deux déclarations similaires, diffusées sur Carthage + et IFM, où la chroniqueuse estime que le racisme existe encore en Tunisie, citant comme exemple un nom de famille qui fait référence à « esclave » [Attig] des cimetières pour les personnes de couleur et même des bus qui leur sont dédiés dans certaines régions. « Le parquet a engagé les poursuites spontanément et nous avons présenté tous les documents et preuves attestant de la véracité des dires de Sonia Dahmani. La même déclaration diffusée sur deux canaux a conduit à deux affaires. Dans l'une d'entre elles, Sonia Dahmani a été laissée en liberté et un mandat de dépôt a été émis à son encontre dans la seconde. Comment et pourquoi ? Nous n'en savons rien » s'est étonné l'avocat. Un nouveau mandat de dépôt a été émis, aujourd'hui, à l'encontre de l'avocate et chroniqueuse, Sonia Dahmani. Le premier mandat de dépôt ayant été émis contre elle le 13 mai dernier. Sonia Dahmani a été auditionnée dans deux affaires par le juge d'instruction du bureau 35 aujourd'hui. Le juge a décidé de sa libération dans une des deux affaires, mais elle reste en détention dans les autres affaires qui pèsent contre elle. Sonia Dahmani a été arrêtée le 11 mai 2024. Elle reste poursuivie dans plusieurs affaires. La première est liée à ses récentes déclarations lors d'un passage médiatique sur la chaîne télévisée Carthage + où elle évoque la situation du pays. La deuxième affaire porte sur une déclaration au sujet de la situation des détenus impliqués dans l'affaire dite de complot contre la sûreté de l'Etat. La troisième affaire a été initiée à la suite d'une plainte déposée par la ministre de la Justice, Leila Jaffel.
