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Une présidentielle sans enjeux…et sans saveur
Publié dans Business News le 09 - 07 - 2024

Ah les élections ! On n'arrête pas de nous répéter qu'il s'agit de l'exercice suprême de la démocratie. De la crème de l'expression de la volonté du peuple. De la cerise enrobée de sucre surplombant le glaçage du plus beau des gâteaux de la pluralité.

Vous êtes peut-être nostalgique de la présidentielle de 2019. Nous journalistes, avions vécu le frisson de questionner les candidats sur leurs programmes. L'excitation de les cuisiner au détour d'une question sur leurs éventuelles dérives autoritaires. La joie de nous attarder sur leur vision de la gouvernance, leur stratégie pour redresser le pays et leurs principes.

Vous citoyens aviez, face à vous une belle brochette - enfin une brochette tout court - de candidats aussi différents les uns que les autres. Les conservateurs, les syndicalistes, les progressistes, les candidats loufoques et ceux qui étaient là juste pour déranger. Il y en avait pour tous les goûts, pour tous les espoirs. Les chances n'étaient certes pas totalement équitables, mais l'effet de surprise, lui, était bien là.

Pour la présidentielle de 2024, l'effet de surprise ne sera pas au rendez-vous. Il n'y aura pas de chroniqueurs pour disséquer les défaillances et les promesses de chaque candidat, pas d'émission politique pour inviter les candidats à débattre, pas d'instituts de sondage pour nous tenir en haleine en attendant le scrutin. Plusieurs candidats sont en prison et, d'autres, le seraient éventuellement à chaque fois qu'ils commencent à devenir un peu trop gênants. De tout ce beau monde –enfin monde tout court - un candidat sort incontestablement du lot. Il est le juge et la partie de cette course présidentielle. C'est lui qui fixe les règles et c'est lui qui a le pouvoir d'écarter n'importe quel autre candidat et de se tracer une belle autoroute sur laquelle il serait le seul à conduire.


La présidentielle de 2024 a de quoi nous rappeler celle de 2019. A des degrés certes très différents. N'ayez pas la mémoire courte. En 2019, le candidat Youssef Chahed – à l'époque chef du gouvernement - était lui-même juge et partie. Il avait mis en prison l'un de ses principaux concurrents et avait utilisé l'appareil de l'Etat pour mener sa campagne. Ceci n'a pas permis de lui garantir une route toute tracée vers Carthage. Malgré ses calculs, les électeurs avaient préféré élire le candidat qu'il n'avait pas eu la présence d'esprit de craindre. Surprise !


En 2024, aucun autre candidat – libre- ne ferait le poids face à un Kaïs Saïed tout puissant. Le candidat de la « chance unique », du « qui d'autre, sinon ? » a barré la route à tous ses adversaires. Ceux qui sont encore libres ne font nullement le poids face au candidat intègre, honnête, proche du peuple et qui a donné un bon coup de Karsher au pays. Il importe peu de savoir que les finances du pays se portent au plus mal et que le prix du couffin du citoyen continue d'atteindre des sommets stratosphériques. Le candidat Saïed aura fait ses preuves et les électeurs applaudissent et applaudiront le 6 octobre prochain.

S'il a déjà annoncé une date pour le scrutin, coupant court à toutes les inquiétudes de le voir s'auto-reconduire à Carthage, le candidat Saïed ne s'est toujours pas officiellement présenté.
La date du 6 octobre met certes fin à des mois d'incertitudes et de spéculations, mais elle s'annonce sans réelle surprise, ni enjeu. Une présidentielle sans l'excitation de ses précédentes, sans l'effervescence politique qui devrait l'accompagner, sans réels opposants.

L'opposition commence peu à peu à boycotter ce scrutin hégémonique sans saveur et la compétition se fera avec un seul homme. Les députés refuseront de parrainer un autre candidat que celui qui leur a offert leurs postes et plusieurs candidats satellites se présenteront pour faire croire à une certaine pluralité, avant de disparaitre en faveur dans le paysage et de plébisciter un candidat unique.

Avant d'annoncer cette date tant attendue, Kaïs Saïed a bien pris soin de se garantir une victoire facile se construisant au fil des années un système lui offrant une réussite non discutable. Nabil Hajji avait déclaré, il y a quelques semaines, que « Kaïs Saïed ne fixera la date de la présidentielle que lorsqu'il sera prêt à la gagner ». Ceci ne saurait être plus vrai…


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