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Fathi Ben Khalifa : la libéralisation du secteur avicole sous la troïka a causé des catastrophes
Publié dans Business News le 18 - 09 - 2024

Le conseiller économique du président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP), Fathi Ben Khalifa a participé, mercredi 18 septembre 2024, à l'émission « Eddenya w ma feha » présentée par Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm.
L'entretien a porté sur la crise de production touchant différents secteurs agricoles. La première partie de la discussion a traité de la crise du lait. Fathi Ben Khalifa a mis en lumière un problème structurel affectant le secteur laitier. Il a expliqué que ce secteur, établi il y a quarante ans, compte actuellement 243 centres de collecte avec une capacité de trois millions de litres de lait collectés par jour, dix unités de production capables de stériliser 4,6 millions de litres de lait par jour, et neuf unités de production de yaourt avec une capacité de cinquante mille litres par jour.
Selon l'intervenant, l'agriculteur est le maillon le plus faible de ce secteur. Il a souligné que les industriels bénéficient d'une prime de production de 350,7 millions de dinars, tandis qu'aucune prime n'est accordée à l'agriculteur. Ces primes se décomposent en primes de collecte, primes d'exploitation et primes de stockage. Fathi Ben Khalifa a affirmé que ce secteur était autrefois une source de fierté dans le monde arabe, une inspiration pour le Moyen-Orient et il était également un secteur exportateur.
Hatem Ben Amara a interrogé M. Ben Khalifa sur la cause de la crise actuelle. La réponse a été que l'augmentation des prix du fourrage depuis 2016 a entraîné une hausse des coûts de production, mettant ainsi l'agriculteur dans une position de vente avec perte.
Fathi Ben Khalifa a lancé un appel au président de la République pour qu'il prenne des mesures concrètes, notamment en discutant des coûts de production, car aucun ministre de l'Agriculture, du Commerce ou chef du gouvernement n'a pris des mesures pour changer la situation malgré les promesses faites depuis 2016.

Il est à souligner que le secteur laitier a subi une baisse significative, avec une perte de 15,3 % du troupeau entre 2015 et 2021, passant de 418.000 à 354.000 vaches laitières, ainsi qu'une diminution de 23,21 % du nombre d'éleveurs dans la même période, qui est passé de 112.000 à 86.000, entraînant une baisse de la production évaluée à 16,2 %.
Le conseiller économique de l'union tunisienne de l'agriculture et de la pêche a proposé un ensemble de mesures pour résoudre les problèmes du secteur. Il s'agit de réviser les prix de vente des agriculteurs, de reconstituer les troupeaux, de remettre en marche les usines d'assèchement de lait, de libérer les exportations, de diriger le lait compensé vers les familles ç faibles revenus et de spécifier les quantités de lait demi-écrémé. En ce qui concerne le stock stratégique, on nous informe que la Tunisie dispose actuellement de 17 millions de litres en réserve. Il est recommandé de sensibiliser à la nécessité de réduire la consommation, de renforcer le contrôle des circuits de distribution dans toutes les régions du pays et d'interdire l'utilisation du lait compensé dans les cafés et hôtels.

D'autre part, M. Ben Khalifa a abordé la situation du secteur des viandes rouges en lien avec l'industrie laitière. Il a souligné l'importance pour les autorités de tirer des leçons de cette situation afin d'éviter qu'elle ne se reproduise dans d'autres secteurs. Il a également appelé à une catégorisation claire des viandes rouges disponibles sur le marché en fonction de leur origine animale.


La seconde partie de l'entretien a abordé divers domaines, y compris celui de l'élevage de volailles qui fait face à une crise depuis quelques mois.
Fathi Ben Khalifa a donné des explications sur l'origine de cette crise, qui est due à une maladie ayant affecté deux troupeaux de volailles appartenant à deux sociétés au mois de mai 2024, entraînant l'arrêt de la chaîne de production. Les autorités ont rapidement procédé à l'importation d'œufs à couver afin de relancer la production le plus rapidement possible. Cette opération a été coûteuse, avec un prix compris entre 1.400 et 1.800 dinars pour un œuf. Les premiers poulets issus de ces œufs seront prêts à être consommés le 20 septembre 2024, marquant ainsi la fin de cette crise et une baisse des prix, notamment avec une production de 240.000 poulets chaque semaine.
L'invité de Hatem Ben Amara a une nouvelle fois alerté sur la situation, malgré la promesse du ministre actuel du Commerce, concernant l'absence d'un stock stratégique de volailles permettant de réguler le marché. Le gouvernement avait refusé la constitution de ce stock en juillet 2024, faute de moyens, en rejetant l'achat de 500 tonnes.
M. Ben Khalifa est revenu sur les déclarations de M. Nefzaoui lors de la même émission hier, le 18 septembre 2024, en rectifiant des informations erronées selon lui, notamment sur la consommation d'œufs qui est estimée à 155 millions par mois, et non pas 70 millions, et 190 millions pendant le mois de Ramadan. En réponse aux déclarations de Brahim Nefzaoui évoquant une crise provoquée, M. Ben Khalifa a expliqué que la crise n'est pas provoquée, surtout que les deux troupeaux essentiels sont strictement contrôlés par les autorités, et que 50 % des poulets abattus clandestinement sont dus à la capacité des abattoirs, qui ne peut pas accepter un taux plus élevé, d'autant plus que leur capacité a diminué de 20 % après la révolution.

En réponse à une question de Khalifa Ben Salem concernant l'origine des problèmes du secteur avicole, il a été rappelé qu'en 2011, le responsable a affirmé que l'ancien ministre du Commerce, Mehdi Houas, a libéralisé le secteur, entraînant des catastrophes telles que la faillite de plusieurs agriculteurs et la perte de leurs propriétés, suite aux recommandations d'acteurs du secteur qui se sont par la suite excusés. Cette libéralisation a été adoptée par Mohamed Ben Salem en 2013, sous la troïka, et par la suite, en 2017, Samir Bettaieb a ordonné le retour à l'application de la loi N° 2005-95 du 18/10/2005 relative à l'élevage et aux produits animaux, qui interdit la vente de poulets vivants.
L'invité de Hatem Ben Amara a abordé un dernier point concernant le secteur avicole : la fin de la contrebande de volailles en provenance d'Algérie. Ce coup d'arrêt est dû à la grippe aviaire qui a frappé l'Algérie il y a deux ans et a permis la réalisation d'études fiables basées sur des données précises.
Fathi Ben Khalifa a parlé de la disparition de la culture de la betterave sucrière en raison des problèmes d'eau, appelant à une évaluation d'urgence de la situation, y compris pour les grandes cultures telles que le blé et le tournesol. Il a également appelé à l'élaboration d'un plan d'action où tous les acteurs s'engagent à assumer leurs responsabilités.


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