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Maghzaoui, le comparse de la présidentielle
Publié dans Business News le 09 - 10 - 2024

Il n'est certainement pas dans nos habitudes de tirer sur les ambulances. Mais il faut, à un moment donné, assumer la responsabilité de ses actes et surtout de ses errements, quand on prétend faire de la politique.
Le candidat du parti Echaâb, d'obédience nationalité panarabe, Zouhair Maghzaoui, a obtenu un score gag à la présidentielle du 6 octobre 2024. Un très maigre 1,97% correspondant à 52.903 voix. Un résultat qui a choqué les rangs de son parti et de ses soutiens. Celui qui appelait à un raz-de-marée électoral a finalement réussi à convaincre un tout petit nombre de voix. Ce résultat devrait pousser Zouhair Maghzaoui et ses soutiens à une révision profonde de son positionnement. Sous d'autres cieux, un tel résultat pousserait carrément au retrait de la scène politique. Quand un politicien n'arrive pas à convaincre, il vaut mieux arrêter. Cela est valable pour un large pan de la scène politique tunisienne surtout dans les rangs de l'opposition. Les claques électorales se suivent depuis 2019 et l'opposition ne se remet pas en question.

Toutefois, le cas Maghzaoui est assez particulier dans le sens où ce n'était pas un opposant au régime en place, loin de là. Avant de se mettre à critiquer le pouvoir en place et à reprendre à son compte les arguments rabâchés par l'opposition, Zouhair Maghzaoui justifiait les choix du régime et prétendait même avoir un canal de communication avec le président de la République. Zouhair Maghzaoui a tourné le dos à ses « amis » politiques comme Ghazi Chaouachi, avec qui il a formé un bloc parlementaire, comme Jaouhar Ben Mbarek avec qui il a longuement discuté surtout quand Echaâb voulait entrer au gouvernement et avoir des ministères, avec Issam Chebbi et bien d'autres. Emprisonnés sur la base d'une accusation de complot contre l'Etat, Zouhair Maghzaoui et son parti disaient à l'époque que c'est à la justice de faire son travail et que la décision de leur incarcération devait bien se baser sur quelque chose. Rien n'a changé depuis, à part le fait que Zouhair Maghzaoui s'est souvenu de cette injustice pendant sa campagne et il s'est rappelé qu'il n'y avait pas de preuve tangible contre ces personnes. Les caciques du parti Echaâb se sont érigés en théoriciens du processus du 25-Juillet avec l'entourloupe de se prétendre associés d'une révolte populaire dont le point culminant serait les manifestations du 25 juillet 2021. Ils se sont même ridiculisés devant toute la scène nationale avec cette idée de « soutien critique » qui n'a convaincu personne.

Au niveau économique, Zouhair Maghzaoui et son parti étaient très compréhensifs envers le régime qui proposait des lois de finances sans vision, sans créativité, dont l'unique objectif est de remplir les caisses de l'Etat. On nous parlait, à ce moment-là, des contraintes que subit le gouvernement pour boucler son budget et du fait qu'il y a des difficultés dues au fait que la Tunisie a choisi de compter sur elle-même et de tourner le dos au Fonds monétaire international. Ce sont exactement les mêmes contraintes auxquelles étaient soumis les gouvernements précédents, soit dit en passant. Mais quand il s'agit du régime de Kaïs Saïed, le parti Echaâb s'est montré très conciliant, quitte à aller contre ses propres principes.
Le fait que Zouhair Maghzaoui se présente à l'élection présidentielle a été vécu comme une trahison par les soutiens du régime. Ils se sont violemment abattus sur lui dès qu'il a annoncé cette intention. L'accusation qui est revenue le plus souvent est : comme lui et son parti n'ont pas obtenu de postes au gouvernement, il se retourne contre Saïed et se présente contre lui. Le pire, c'est qu'un pan non négligeable des opposants au régime de Kaïs Saïed croit la même chose. Indépendamment du résultat ridicule obtenu à l'élection, Zouhair Maghzaoui et son parti ont perdu leur positionnement par rapport à l'épicentre de la vie politique qui est Kaïs Saïed. Le fait que ce positionnement soit illisible explique, dans une certaine proportion, le très maigre résultat obtenu à la présidentielle. Ils ont passé trois ans à soutenir le régime du président Kaïs Saïed malgré les critiques et malgré le fait que des voix de l'intérieur du parti Echaâb ont exprimé leurs réserves.

Au final, Zouhaïr Maghzaoui aura joué le rôle de simple comparse dans une élection jouée d'avance. Il a contribué à meubler une campagne vide dépourvue de réelle opposition au président sortant qui a finalement été reconduit par un plébiscite. Au début de la campagne, Zouhair Maghzaoui répétait à l'envi qu'il était un candidat sérieux et qu'il fallait prendre sa démarche au sérieux. Mais le résultat obtenu est pire qu'une simple défaite dans une élection présidentielle, le résultat est que lui et son parti sont devenus insignifiants.


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