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Le Droit des femmes, clé du progrès social
Publié dans Business News le 13 - 11 - 2024

En Libye, le ministre de l'Intérieur du gouvernement temporaire d'unité nationale, Imad Trabelsi, a récemment annoncé une série de mesures visant à restreindre les libertés individuelles des femmes. Parmi ces mesures figurent l'imposition du hijab, l'interdiction de la mixité dans les cafés et la limitation de l'importation de certains vêtements. Trabelsi a également évoqué la création d'une police des mœurs pour surveiller les comportements dans les rues et sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok.

Ce ministre est trop jeune pour comprendre que le respect des droits des femmes est une des solutions pour sortir son pays du marasme dans lequel il se trouve depuis des années.
Avec un peu de chance il réalisera un jour que lorsque les femmes prennent leur place dans une société, elles ouvrent la voie à des changements positifs qui touchent tous les aspects de la vie, de l'économie à la politique, en passant par l'éducation et la santé.

Au cœur de cette lutte se trouve la nécessité de briser les stéréotypes, les croyances et les inégalités qui persistent depuis trop longtemps. La lutte des femmes pour leurs droits est une lutte pour la dignité humaine dans son ensemble, la justice sociale et l'égalité des droits, car lorsque les femmes sont libres, nous sommes tous libres.

Depuis leur retour au pouvoir en Afghanistan en août 2021, les talibans multiplient les mesures restrictives qui impactent tous les aspects de la vie des femmes afghanes. Ainsi, les filles n'ont pas accès à l'éducation secondaire et universitaire. Les écoles pour filles ont été fermées, et les femmes ne peuvent plus poursuivre leurs études. Les femmes sont souvent interdites de travailler dans de nombreux secteurs, en particulier ceux qui les exposent à des interactions avec des hommes. Les femmes doivent désormais obtenir l'autorisation d'un tuteur masculin pour se déplacer ou voyager, et, évidemment, elles sont contraintes de porter des vêtements couvrants, comme la burqa, en public.

Et puis, à Téhéran, un rayon de soleil vient nous redonner de l'espoir : un acte fou, un acte non réfléchi, un acte de colère a marqué les esprits. Leila, une jeune femme, a décidé de braver les normes vestimentaires en se présentant sur le campus de l'université Azad, cheveux au vent, en sous-vêtements, le 2 novembre 2024. Ce geste audacieux symbolise une révolte contre les restrictions vestimentaires imposées par le régime iranien. En se promenant dans ce lieu chargé d'histoire, Leila rend hommage aux luttes passées pour la liberté, tout en affirmant sa propre voix.

Téméraire mais consciente des conséquences de son acte, Leila espère inspirer d'autres à revendiquer leurs droits fondamentaux en tant qu'êtres humains. Chaque pas qu'elle fait est une affirmation de son droit à l'expression personnelle. Son acte devient un symbole de la résistance d'une jeunesse qui refuse de se soumettre aux diktats d'un pouvoir qui opprime sa jeunesse.

Leila s'attaque à un système qui cherche à contrôler les comportements et, en réalité, à stigmatiser ceux qui osent s'opposer à l'ordre établi. Les interdictions sociales, qu'elles soient motivées par la religion ou la politique, sont en réalité des instruments pour maintenir le contrôle sur les populations. Souvenons-nous, il fut un temps pas si lointain où le port du voile ou de la barbe était interdit chez nous ; c'est l'image en miroir de ce qui se passe actuellement en Libye, mais ne nous trompons pas, l'objectif est le même.

L'histoire regorge d'exemples où des dogmes imposés ont sapé le bien-être collectif, en cherchant à soumettre les individus à des normes arbitraires. Les principes qui sous-tendent ces règles, ces interdits au nom d'une religion ou d'une idéologie, ne sont en réalité que des moyens pour renforcer l'emprise d'un pouvoir sur la société. Ce ne sont pas seulement des règles morales, mais aussi des instruments d'identité et de contrôle social. Il s'agit d'imposer une identité uniforme et de mettre au pas le groupe.

La réaction de la société face à l'acte de Leila est partagée. Si certains la soutiennent, d'autres la voient comme un danger pour la moralité publique. Ce qui n'était pas possible avant la chute du mur de Berlin l'est maintenant. Les réseaux sociaux deviennent le théâtre d'un débat intense, mettant en lumière les fractures au sein de la population.

La création de la police des mœurs par Trabelsi, qui vise en théorie à maintenir un contrôle strict sur les comportements, est un coup d'épée dans l'eau, une mesure d'intimidation plus qu'autre chose. Les réseaux sociaux offriront des moyens d'expression à ceux qui le souhaitent. Mais cette police de la pensée créera aussi des frustrations et des colères. Un désert culturel, une absence de créativité, car dans une société où le conformisme est imposé, les idées rebelles sont étouffées, laissant peu de place à la diversité des opinions. Léo Ferré a chanté dans « Il n'y a plus rien » :
« Tout ce qui est bon est mal, Tout ce qui est joie est triste. »

Les citoyens, en quête de liberté, se retrouvent souvent muselés par la peur de représailles ou de sanctions. Une autocensure intellectuelle se met en place.

Indéniablement, la voix de Leila ne restera pas isolée. Son acte déclenchera tôt ou tard un mouvement, incitant d'autres femmes à revendiquer leur droit à la liberté. Elles continueront à se battre pour une cause plus grande qu'elles-mêmes : la dignité, l'égalité et le respect des droits individuels.

Son histoire deviendra celle d'une génération qui aspire à vivre librement, défiant les normes imposées aux femmes par un système oppressif. Dans ce contexte, la lutte pour la liberté individuelle se révèle comme un écho intemporel des aspirations humaines, un combat universel pour choisir son propre chemin.


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