L'ancien député d'Attayar, Majdi Karbai, est intervenu mercredi 18 décembre 2024 sur les ondes de Jawhara FM pour évoquer la situation de la communauté tunisienne en Italie et les difficultés qu'elle rencontre. Invité de Hatem Ben Amara, M. Karbai a d'abord rappelé que le problème remonte à 2023 : des centaines d'étudiants tunisiens ont déposé leurs demandes de visas pour étudier en Italie. Après avoir soumis leurs dossiers, ils ont été invités à un entretien au consulat d'Italie en Tunisie. « Les étudiants ont été surpris lors de cet entretien par les questions posées, qui n'avaient aucun rapport avec leurs études », a déclaré M. Karbai. Il a expliqué que les étudiants tunisiens ont été confrontés à des questions sur leur position concernant le conflit à Gaza, ainsi qu'à d'autres questions intimidantes, selon l'invité de Sbeh El Ward. Suite au refus de visa opposé à ces étudiants, ces derniers ont entamé une grève. Majdi Karbai a précisé que des parlementaires italiens ont été informés de la situation et ont décidé de s'en saisir. « Il y a quatre jours, les parlementaires, en se basant sur des rapports démontrant l'attitude des autorités italiennes envers les étudiants étrangers, ont pris des mesures », a affirmé M. Karbai. Parmi les problématiques abordées par les parlementaires italiens figurent les demandes de visa des étudiants tunisiens, qui ont été refusées. « On parle ici de la convention signée en juillet 2023, qui traite de la migration », a rappelé M. Karbai, précisant que la Tunisie a respecté ses engagements, contrairement à son partenaire européen. « La Tunisie a respecté les engagements instaurés par cette convention, mais l'Union européenne ne les a pas respectés », a-t-il ajouté. Il a également souligné que les autorités italiennes n'ont pas agi de manière juste envers les étudiants tunisiens, leur imposant des conditions insurmontables, exclusives à ces derniers. « Tout cela se déroule en l'absence des autorités diplomatiques tunisiennes », a dénoncé Majdi Karbai. En réponse à une question sur le récent naufrage d'un bateau de migrants clandestins, où une fillette de onze ans a miraculeusement survécu, M. Karbai a précisé que ce drame a fait 44 disparus. Il a également déploré les conditions inhumaines dans les centres dédiés aux migrants et dans les prisons, soulignant que de nombreuses violations des droits de l'homme, y compris des cas de torture, ont été constatées. « Un ressortissant tunisien a récemment remporté une bataille juridique contre les autorités italiennes pour torture, impliquant plus de quinze agents publics ! », a conclu M. Karbai.
