Dans une conférence de presse tenue le 12 janvier 2022, le leader d'Attayar, Ghazi Chaouachi, a critiqué la gestion de la situation environnementale en Tunisie, notamment au sujet des déchets italiens. Il a, également, considéré que les autorités nationales ont accepté le refoulement et l'expulsion des Tunisiens se trouvant en Italie contre le silence de cette dernière au sujet des dépassements et du coup d'Etat. De son côté, le député d'Attayar, Majdi Karbai a précisé qu'il avait demandé aux autorités italiennes des explications au sujet du réacheminement des déchets italiens et sur la société chargée de la chose. Il a rappelé que près de 7.900 tonnes de déchets se trouvaient dans des conteneurs dans le port de Sousse. « J'ai en ma possession des documents fournis par l'ANGed prouvant que plusieurs déchets avaient été incinérés. Le ministère de l'Environnement a démenti cela. Or, des payements et transferts d'argent à une société tunisienne prouvent cela… On ne nous a pas communiqué les informations relatives à la nature de ces déchets… Les autorités tunisiennes refusent de dialoguer autour de ce sujet. Le ministre des Affaires étrangères et de l'Environnement ont refusé de me rencontrer ! Par contre, j'ai pu m'entretenir avec des députés italiens. Des magistrats italiens m'ont affirmé que la Tunisie refusait de traiter ce dossier et de dévoiler la vérité », a-t-il déploré. Majdi Karbai a considéré que la Tunisie s'était transformée en benne à ordures de l'Europe. Il a expliqué qu'un rapport italien a évoqué l'existence d'une mafia œuvrant dans le secteur de gestions des déchets. Il a révélé que d'autres déchets italiens avaient été acheminés vers la Tunisie à travers un port se situant à 50 kilomètres de la capitale. Le député a affirmé que l'administration tunisienne était complice de cette mafia. « Nous avons déposé une plainte auprès du tribunal de première instance de Tunis au sujet de ce trafic de déchets et leur acheminement de l'Italie vers la Tunisie », a-t-il déclaré.
Au sujet de la migration, Majdi Karbai a rappelé que près de 15.600 Tunisiens ont rejoint les côtes italiennes en 2021. « Une convention a été récemment découverte au sujet de l'expulsion de migrants irréguliers en Tunisie. Le ministère des Affaires étrangères a refusé de répondre à ma demande d'accès à l'information à ce sujet. La convention engage la Tunisie à ouvrir ses frontières aux gardes-côtes italiens en contrepartie de versement annuel à hauteur de huit millions d'euros, en plus de trente millions d'euro sous forme de tranches entre 2021 et 2023 », a-t-il ajouté. Majdi Karbai a affirmé que 1.656 migrants tunisiens avaient été expulsés de l'Italie. Ce chiffre est de seulement trois expulsions pour les Algériens et 28 pour les Marocains. « J'ai en ma possession un document italien prouvant que des migrants d'autres nationalités ont été expulsés de l'Italie vers la Tunisie à travers l'aéroport Enfidha-Hammamet. Il s'agit de quarante Egyptiens », a-t-il révélé. Le député a estimé que le pacte relatif à la collaboration entre la Tunisie et l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes – Frontex permettait aux services étrangers de faire du pays une base de coordination pour le refoulement et l'expulsion de migrants. Le député a critiqué le silence des autorités nationales au sujet de cette collaboration avec les autorités européennes et de la présence de force de sécurité étrangères sur le territoire tunisien. Majdi Karbai a, également, évoqué le décès d'un jeune tunisien dans des circonstances suspecte alors qu'il se trouvait dans un centre de détention. « Nous avons découvert que le dossier médical du jeune Wissem Abdellatif a disparu ! », s'est-il exclamé. Il a, aussi, critiqué l'attitude des autorités italiennes et le silence de la Tunisie vis-à-vis de la situation des jeunes étudiants tunisiens bloqués Italie et interdit d'ouvrir un compte bancaire sans raison.