Une manifestation a eu lieu ce mardi 18 mars 2025 devant le siège tunisien de la société Maersk, géant mondial du transport maritime et de la logistique. Un groupe de jeunes militants, membres de la Coordination pour l'action conjointe pour la Palestine, a dénoncé ce qu'il considère comme une « complicité économique » avec « les crimes commis à Gaza ». Rassemblés devant les locaux de la société, les manifestants ont scandé des slogans en soutien à la cause palestinienne, accusant Maersk de collaborer avec « l'entité sioniste ». Ils ont recouvert la façade du bâtiment de peinture rouge, symbolisant selon eux « le sang des victimes à Gaza ». Des tags hostiles à Israël et à la normalisation ont été inscrits sur les murs de l'entreprise.
La situation a dégénéré lorsque des employés de Maersk sont intervenus pour tenter d'éloigner les manifestants. Certains protestataires sont parvenus à pénétrer à l'intérieur des locaux, provoquant des échanges verbaux violents, qui ont rapidement tourné à l'affrontement physique. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, d'une durée de seize minutes, montre les heurts, sans qu'aucun représentant des forces de l'ordre n'intervienne pour les interrompre.
Le groupe danois Maersk est dans le viseur de plusieurs mouvements pro-palestiniens, qui l'accusent d'acheminer du matériel militaire vers Israël, en pleine guerre sur Gaza. Selon ces accusations, relayées notamment sur les réseaux sociaux et dans certains médias militants, des cargaisons d'armes transiteraient par les navires de la compagnie à destination des ports israéliens. Ces soupçons ont suscité un tollé parmi les défenseurs de la cause palestinienne, qui considèrent Maersk comme un « acteur clé du ravitaillement militaire d'Israël ». En réponse, des appels au boycott et à des actions de terrain ont été lancés dans plusieurs pays, dont la Tunisie. Cependant, les actionnaires et la direction de Maersk ont formellement démenti ces allégations. L'entreprise a affirmé qu'elle ne transportait « aucune cargaison d'armes ou d'équipements militaires vers Israël ou toute autre zone de conflit ». Le groupe précise respecter « strictement » les réglementations internationales et les embargos en vigueur.