Le secrétaire général du Syndicat des médecins, pharmaciens et médecins dentistes, Imed Khlifi, est intervenu jeudi 17 avril 2025 sur les ondes de Mosaïque FM à propos de la mobilisation du secteur de la santé et des protestations consécutives aux jugements rendus dans l'affaire des nourrissons. « Je tiens à préciser qu'aujourd'hui, il ne s'agit pas d'une grève, mais d'un sit-in de protestation. La grève, elle, est prévue pour le 24 avril 2025 », a expliqué l'invité de l'émission Sbeh Ennes, tout en soulignant que cette action vise à lancer un cri de détresse des agents du secteur de la santé face aux jugements infligés à leurs collègues. « Nos collègues sont devenus les boucs émissaires d'un service public en plein effondrement », a poursuivi Imed Khlifi. Il a également appelé à accorder des indemnisations, à la fois morales et matérielles, aux familles des nourrissons, ainsi qu'à toute personne ayant subi des effets collatéraux à la suite d'une intervention médicale. « C'est pour cela que nous avons tenté d'élaborer une loi qui protège les patients et détermine les responsabilités. Mais nous avons été surpris de la voir adoptée dans une version incomplète, différente de celle élaborée par le ministère de la Santé, et vidée de son sens », a-t-il précisé à propos de la loi sur la responsabilité médicale. Il a aussi souligné que l'identification de l'origine d'une faute médicale ne peut se faire qu'avec l'intervention de spécialistes du secteur, comme des professeurs universitaires ou des experts. « En dépit du fait que nous travaillons dans des conditions défavorables et précaires, nous nous retrouvons tenus pour responsables d'un service public en ruine », a déploré M. Khlifi. « De nombreux services souffrent d'un manque de moyens. Parfois, nous nous retrouvons dans des centres de santé de première ligne où il n'y a même pas de quoi se laver les mains… Et après, on nous demande des comptes pour des infections », a-t-il conclu.