Abdelaziz Chaabani, assesseur du président chargé des relations avec le Conseil national des régions et des districts, ainsi que député de la délégation de Kasserine Sud – Hassi El Frid, est revenu sur sa décision de démissionner, annoncée la veille. Dans une publication partagée ce vendredi 9 mai 2025 sur les réseaux sociaux, il s'est exprimé en ces termes : « Je n'ai jamais recherché la lumière des projecteurs, ni aspiré aux honneurs ou à la renommée. Mon message d'hier ne relevait en aucun cas d'un renoncement à mes responsabilités, mais traduisait au contraire un engagement profond : celui de rester fidèle à une promesse donnée et de respecter la confiance que m'ont accordée ceux qui, en moi, ont vu un espoir. J'ai cru, sincèrement, qu'il pouvait y avoir de la dignité dans le retrait, de la noblesse dans le silence, et qu'un tel choix aurait été un acte d'honneur – pour moi-même, pour ma famille, pour mes enfants et pour les enfants de notre nation. Mais la réalité m'a confronté à une dure épreuve. J'ai constaté, avec amertume, que ma décision avait été dévoyée, utilisée comme une arme par ceux qui excellent dans l'art de saboter toute initiative constructive. Elle a aussi servi de prétexte à des interprétations malveillantes, émanant de voix tapies dans l'ombre, animées par des intentions contraires à l'intérêt général. Pourtant, je demeure animé par une seule boussole : l'amour de la patrie. Je ne peux trahir ni les électeurs qui m'ont accordé leur confiance, ni les principes auxquels je crois profondément. Ma loyauté envers mes collègues, envers la Tunisie, et envers la direction éclairée du président Kaïs Saïed m'interdit de m'effacer à un moment aussi crucial. C'est pourquoi, après mûre réflexion, j'ai pris la décision de revenir sur ma démission et de poursuivre le chemin entamé. Je le fais avec conscience, responsabilité et un sens renouvelé du devoir. » Jeudi, le député avait annoncé son intention de céder la place à d'autres, sans expliquer les raisons ayant motivé sa décision.