Une tragédie a secoué la ville du Kef ce vendredi 23 mai en fin de journée. Une jeune femme, enseignante de théâtre à l'Institut supérieur de musique et de théâtre de la ville, a été retrouvée morte par balle dans une habitation située dans la zone de Bayadh, à l'entrée nord de la ville. L'information a été confirmée par Yosri Haouani, substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance du Kef et porte-parole officiel de cette juridiction. Il a précisé, dans une déclaration accordée à Jawhara FM, que le corps de la victime avait été découvert dans le domicile de l'un de ses proches, portant une blessure mortelle par arme à feu. Face à la gravité des faits, le parquet a immédiatement ordonné l'ouverture d'une information judiciaire pour homicide volontaire avec préméditation, et a chargé un juge d'instruction de mener l'enquête afin d'éclaircir les circonstances de ce drame.
Ce drame s'inscrit dans un contexte préoccupant de recrudescence des violences faites aux femmes en Tunisie, en particulier des féminicides. Malgré les lois existantes, les mécanismes de protection restent souvent défaillants, laissant de nombreuses femmes exposées à des risques mortels. Un phénomène qui suscite une inquiétude croissante parmi les organisations de la société civile, qui appellent à une réaction ferme et systémique des autorités face à ces violences.
