L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé, samedi 24 mai 2025, l'évaluation de la situation politique, sociale et syndicale du pays et les atteintes aux libertés en Tunisie. Dans un communiqué publié à l'issue des travaux de la commission administrative nationale qui s'est tenue du 21 au 23 mai 2025, l'organisation a salué les mouvements de grève et de protestation menés dans plusieurs secteurs pour défendre les droits économiques, sociaux et syndicaux. Elle a appelé à poursuivre la mobilisation pour protéger les acquis des travailleurs, tout en dénonçant les entraves croissantes à l'action syndicale et les poursuites visant plusieurs de ses représentants.
Sur le plan politique, l'UGTT a critiqué la fermeture du champ démocratique, le recours aux discours populistes et la multiplication des procès jugés injustes à l'encontre d'opposants, de journalistes, de syndicalistes et d'avocats. Le décret 54 a été qualifié d'outil de répression, et l'organisation a exprimé son soutien aux détenus d'opinion, appelant au respect des droits fondamentaux.
L'UGTT a également dénoncé l'absence de stratégie économique, la dégradation des services publics et la baisse du pouvoir d'achat. Elle a réaffirmé son opposition aux mesures favorisant l'investissement étranger au détriment du secteur public et a renouvelé son soutien à la cause palestinienne, appelant à criminaliser toute forme de normalisation avec Israël.