L'Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins (OTJM) a salué, jeudi 12 juin 2025, le succès de l'action de boycott du choix des centres de stages, menée par ses adhérents. Selon l'organisation, cette action s'est déroulée dans le respect et avec une conviction partagée par l'ensemble des participants, ce qui témoigne d'une mobilisation forte et déterminée autour de revendications jugées légitimes. Face à cette démonstration d'unité, l'OTJM appelle ses membres à maintenir leur engagement et à poursuivre leur mobilisation pour défendre leurs droits. L'organisation dénonce par ailleurs une décision jugée « irresponsable » de la part des autorités, qui ont choisi de déplacer l'opération de sélection des centres de stages en dehors des facultés de médecine. Une mesure inédite, considérée comme un précédent dangereux, qui ne ferait selon elle qu'aggraver la crise et creuser davantage le fossé entre les jeunes médecins et le ministère de tutelle. Dans son communiqué, l'OTJM critique fermement la politique du ministère, qu'elle qualifie de « fuite en avant » et d'« attitude répressive » envers les jeunes médecins. Une stratégie, estime-t-elle, vouée à l'échec, qui ne fera que renforcer la détermination des jeunes praticiens à poursuivre leur lutte. L'organisation invite également les enseignants à ne pas prendre part à l'organisation du choix des centres de stages hors des facultés, estimant qu'une telle participation constituerait une atteinte grave à l'autorité académique. Les jeunes médecins ont décidé ce boycott suite au silence persistant des autorités face aux revendications portées depuis plusieurs mois. L'OTJM dénonce notamment la détérioration des conditions de travail, en particulier durant le service civil, et exige une revalorisation de la prime y afférente, ainsi que l'application effective des critères d'exemption. L'organisation réclame également une amélioration des conditions matérielles des jeunes médecins, appelant à l'augmentation des primes de résidence et de stage, jugées largement insuffisantes. Elle insiste par ailleurs sur la nécessité de régulariser les arriérés liés aux gardes hospitalières et d'en revoir les montants à la hausse. Les revendications des jeunes médecins ont reçu le soutien de plusieurs composantes du secteur, notamment les médecins hospitalo-universitaires et l'Ordre des médecins. L'OTJM appelle les autorités à engager un dialogue sérieux pour éviter une aggravation de la crise dans le système de santé public.