Un bras de fer verbal s'est engagé entre Wael Naouar, porte-parole de la caravane humanitaire « Al-Soumoud », et la députée Fatma Mseddi. Au cœur de la controverse : des accusations de récupération politique, une passe d'armes musclée sur les réseaux sociaux, et un appel explicite au retrait de confiance. La tension est montée d'un cran après que Fatma Mseddi a ouvertement critiqué l'initiative de la caravane, qualifiant l'action de tentative d'instrumentalisation à des fins islamistes. En réponse, Wael Naouar a publié un message virulent sur Facebook, accusant ses détracteurs « d'aboyer comme des chiens » et promettant de « régler les comptes », des propos qui ont immédiatement suscité de vives réactions. La députée a dénoncé des menaces à peine voilées, estimant que ce type de discours représentait un danger pour la sûreté nationale. Elle a pointé du doigt une « rhétorique de milice » incompatible avec la vocation humanitaire affichée du projet.
Après le retour forcé de la caravane, refoulée à la frontière libyenne, la controverse ne faiblit pas. Loin d'apaiser les tensions, Wael Naouar a annoncé la préparation d'une pétition à Sfax, visant explicitement à retirer la confiance à la députée. Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, il affirme : « Honnêtement, il est temps pour les habitants de Sfax-Sud de retirer leur confiance à la députée Fatma Mseddi. Ses offenses envers le peuple tunisien et la cause palestinienne sont devenues une honte pour ceux qui l'ont élue. Je ne pense pas que les habitants de Sfax-Sud aient voté pour Mseddi afin qu'elle attaque la forme la plus noble de soutien au peuple palestinien en Tunisie, depuis la caravane de Farhat Hached ». Wael Naouar appelle les citoyens de la région à se mobiliser. Il précise que les membres de la caravane originaires de Sfax-Sud pilotent cette initiative, issue du grand rassemblement populaire tenu la veille à Sfax.
Si la pétition venait à se concrétiser, il s'agirait de la première tentative organisée de retrait de confiance visant une députée pour des propos jugés contraires à l'éthique et à l'engagement historique de la Tunisie en faveur de la cause palestinienne.