Mabrouk Aounallah, chef du cabinet du ministre de la Santé, est intervenu mardi 1er juillet 2025 sur les ondes de la Radio nationale afin de revenir sur la grève des jeunes médecins et leur boycott des hôpitaux. M. Aounallah a précisé que les négociations avec l'Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) avaient été entamées avant le mois d'avril 2025. Il est ensuite revenu sur la question des conditions d'évaluation des stages, tout en indiquant qu'un accord avait été trouvé sur cette thématique. Concernant le service militaire obligatoire, l'invité de Lilia Housseini a rappelé que les jeunes médecins bénéficient d'un cadre juridique spécifique à ce sujet, tout en précisant que leur service militaire se déroule dans des hôpitaux situés dans les zones intérieures et non pas dans des casernes. « Le ministère de la Santé prend en considération, avant l'affectation des médecins, leurs conditions personnelles et sociales », a poursuivi Mabrouk Aounallah. Il a également indiqué que les jeunes médecins travaillant dans les zones intérieures reçoivent 1250 dinars, plus 200 dinars versés par le ministère de la Défense. Ceux qui travaillent hors de ces zones perçoivent, quant à eux, 950 dinars plus les primes. Il a précisé par ailleurs que les jeunes médecins n'étaient pas couverts socialement et qu'une décision du pouvoir exécutif, déjà publiée au Journal officiel (Jort) en juin, a instauré une augmentation à 2000 dinars en plus de la couverture sociale. « La troisième revendication de l'OTJM concerne les rémunérations des médecins internes et des résidents. Je peux vous confirmer que 99 % des primes ont été payées », a ajouté M. Aounallah. S'agissant des postes de garde, Mabrouk Aounallah a indiqué que le ministère avait réagi positivement aux revendications de l'OTJM et que cette demande était désormais réglée. Il est ensuite revenu sur deux autres points, notamment la revendication relative à l'augmentation des primes de maintien et celle concernant l'augmentation des honoraires des jeunes médecins. Mabrouk Aounallah a expliqué que ces demandes doivent être régies par la réglementation de la fonction publique, d'autant plus que les jeunes médecins ne disposent pas d'un statut juridique spécifique, ce qui les soumet à cette réglementation. Ainsi, le ministère de la Santé n'est pas en mesure d'intervenir sur ce volet. « Le ministère de la Santé n'est pas opposé à ces deux revendications, mais il faut savoir que ces augmentations relèvent des négociations sociales », a ajouté M. Aounallah. Il a ensuite affirmé : « Nous ne sommes pas contre les revendications relatives aux augmentations financières formulées par l'OTJM. Nous avons un problème avec la manière dont ces revendications ont été présentées et avec les démarches suivies. » Il a finalement annoncé qu'une réunion se tiendrait en présence du ministère des Finances afin d'entamer les discussions. « Si ces discussions aboutissent à un accord, tant mieux. Sinon, ils sont libres de choisir le mode de lutte qu'ils souhaitent », tout en affirmant que l'OTJM a refusé et a décidé de maintenir la grève jusqu'à cette réunion qualifiant ainsi cette décision d'inacceptable, tout en affirmant que le ministère reste ouvert aux négociations.