L'Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a fermement dénoncé, mardi 1er juillet 2025, la décision du ministère de la Santé contraignant les médecins résidents à rester dans leurs centres d'affectation actuels. Selon le communiqué de l'Organisation, cette mesure contrevient aux articles 8 et 37 de la loi encadrant les études médicales, portant directement atteinte à leur parcours académique et à leur formation scientifique. L'OTJM estime que cette décision s'inscrit dans une série de tentatives visant à restreindre les droits des jeunes médecins et à limiter leur liberté de mouvement. Elle a également exprimé son indignation face aux propos du ministre des Affaires sociales, tenus lors de la réunion de négociation du 30 juin 2025. Ce dernier aurait menacé explicitement la délégation des jeunes médecins de poursuites judiciaires en cas de poursuite de leur mouvement de protestation. L'Organisation a par ailleurs reproché au ministre d'avoir minimisé la gravité de l'exode des médecins, en contradiction avec le discours officiel des autorités sur la défense des services publics de santé.
Le bureau national de l'OTJM a, en outre, pointé l'absence totale de volonté de dialogue de la part des autorités, estimant que cette posture a aggravé la crise et poussé de nombreux jeunes médecins à envisager de quitter le pays. Il a appelé les professeurs hospitalo-universitaires ainsi que l'ensemble des acteurs du secteur à prendre leurs responsabilités et à défendre un système de santé public respectueux des droits des médecins et des citoyens. L'OTJM a également rejeté toute tentative de politisation du mouvement, dénonçant les discours insinuant la présence de forces politiques cachées derrière les revendications des jeunes médecins. Elle a rappelé que sa mission a toujours été claire : servir le peuple et la nation. Enfin, l'Organisation a réaffirmé son refus de tout discours accusant le mouvement des jeunes médecins d'être influencé politiquement. Il convient de rappeler que Mabrouk Aounallah, chef de cabinet du ministre de la Santé, a déclaré lors de son passage sur la Radio nationale, ce mardi 1er juillet 2025, que le ministère de la Santé reste ouvert aux négociations.