Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi 9 juillet 2025, dans une lettre adressée à son homologue brésilien Lula, son intention d'imposer 50% de droits de douane additionnels sur les produits brésiliens, en représailles aux poursuites lancées contre l'ex-président Jair Bolsonaro. « La manière dont le Brésil a traité l'ancien président Bolsonaro (...) est une honte internationale », a écrit M. Trump dans son courrier, estimant que les poursuites judiciaires contre l'ex-dirigeant brésilien d'extrême droite sont « une chasse aux sorcières [qui] doit cesser immédiatement ». Le président américain accuse également le Brésil d'« attaques insidieuses contre les élections libres et la liberté d'expression fondamentale des Américains », citant notamment les tentatives de la Cour suprême brésilienne de réguler les réseaux sociaux et la désinformation sur les plateformes. « À compter du 1er août, nous appliquerons 50% de droits de douane sur tout produit brésilien entrant aux Etats-Unis, en plus des droits de douane sectoriels. Les produits qui transiteront par un autre pays pour éviter cette surtaxe se verront appliquer des droits de douane plus élevés », a ajouté M. Trump. Le courrier prévient également que toute mesure de représailles entraînera « une hausse » additionnelle de la surtaxe américaine du même montant.
Lundi, M. Trump avait déjà appelé sur les réseaux sociaux les autorités du Brésil à « laisser tranquille » M. Bolsonaro, parlant déjà d'une « chasse aux sorcières » contre l'ancien chef d'Etat (2019-2022). Le parquet brésilien accuse M. Bolsonaro, 70 ans, d'avoir été le « leader d'une organisation criminelle » ayant conspiré pour son maintien au pouvoir, quel que soit le résultat de l'élection présidentielle d'octobre 2022, finalement remportée par le leader de gauche Luiz Inácio Lula da Silva. L'ancien dirigeant ultra-conservateur encourt une peine pouvant aller jusqu'à quarante ans de prison s'il est condamné lors de son procès devant la Cour suprême, qui pourrait s'achever dans les prochains mois. Après la sortie de M. Trump, le président Lula, 79 ans, a répliqué lundi que le Brésil n'acceptait pas « d'interférence ou de tutelle de qui que ce soit ».