S'adressant à la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, le député de la circonscription de Grombalia, Mohamed Ali Fennira a indiqué que certains sites archéologiques s'étaient transformés en pâturages pour les moutons. S'exprimant le 29 juillet 2025 durant une plénière de l'Assemblée des Représentants du Peuple, Mohamed Ali Fennira a critiqué la gestion du site de "Ain Tebournouk" comportant un temple classé dans le patrimoine depuis 1894 et un arc, des bassins et un fort byzantin classé depuis 1928. Ce dernier est, selon l'élu, délaissé et négligé par le ministère des Affaires culturelles malgré sa valeur historique. « Vous n'êtes pas présent pour défendre ce site… Même les sites archéologiques du gouvernorat de Nabeul n'ont pas trouvé preneur au sein du ministère… Ce n'est pas normal de trouver des moutons broutant l'herbe en plein milieu d'un site archéologique… Ceci est inacceptable ! Malheureusement, j'aurais aimé le voir intégré à un circuit touristique », a-t-il déclaré. Mohamed Ali Fennira a évoqué la situation au sein des maisons de culture du gouvernorat de Nabeul où on a interdit la projection de films depuis six mois. Il a expliqué que la salle dédiée aux événements a été fermée depuis plus d'un an et que le ministère refusait de l'aménager. Les toilettes sont, aussi, hors service en raison de l'absence d'un compteur. « Il n'y a aucune maison de culture pilote au niveau de Nabeul contrairement aux autres gouvernorats… S'il y a une personne nous détestant au niveau du ministère qu'on nous informe de la chose… La situation est déplorable… Il n'y a ni baffle, ni amplificateur, ni électricité… Comment parler de culture ? Désormais, on parle de drogues et des gens laissés dans les rues… Il n'y a même pas de caméra pour filmer des podcasts… Des directeurs de maison de jeunes interdisent la diffusion de films », a-t-il déploré. Par ailleurs, Mohamed Ali Fennira a évoqué le manque de soutien financier au Festival de Grombalia. Il a indiqué que cet événement a été lancé avant le Festival international de Carthage, mais ne recevait que 20.000 dinars en guise de fonds de soutien. Il a rappelé qu'on a refusé d'organiser ce festival dans un terrain sportif d'où la hausse des prix des tickets d'entrée.