Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a réagi, mercredi 6 août 2025, à une publication du député de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Youssef Tarchoun, visant la centrale syndicale. Dans un post sur Facebook, Sami Tahri a partagé un statut publié par le député. Dans ce dernier, Youssef Tarchoun avait affirmé que même si Noureddine Taboubi quittait l'UGTT ou en était écarté, cela n'aurait aucune importance car, selon lui, « il est fini depuis longtemps ».
M. Tarchoun a également déclaré que l'UGTT a été victime de ce qu'il qualifie de « bureaucratie syndicale », avant d'appeler à « reprendre cette grande institution des griffes des opportunistes et des arrivistes ». Face à ces propos, Sami Tahri a exprimé son étonnement. « Je ne sais pas si c'est le député qui nous a prêté l'Union ou si c'est nous qui la lui avons confisquée », a-t-il ironisé. Il a ensuite réaffirmé que l'UGTT était actuellement la cible d'une attaque « organisée et synchronisée ».
Il convient de rappeler que la relation entre le gouvernement et le partenaire social est très tendue. Dans un communiqué publié le lundi 4 août 2025, le bureau exécutif de l'UGTT a dénoncé l'annulation des réunions de négociation prévues les 4 et 5 août, dans le cadre des préavis de grève déposés notamment à la Sotrapil, à la Société nationale de transport interurbain et à la Transtu. La centrale syndicale a tenu le gouvernement et le ministère des Affaires sociales pour responsables du non-respect des dispositions du Code du travail, en particulier les articles 378 et suivants qui rendent ces réunions obligatoires. L'UGTT a considéré cette démarche comme une atteinte aux droits syndicaux et au processus de négociation sociale, mettant en garde contre ses conséquences et affirmant son engagement à défendre les droits des travailleurs, la Constitution et les conventions internationales ratifiées par la Tunisie.