Le secrétaire général de l'Union des Travailleurs de Tunisie (UTT), Ismail Sahbani a dénoncé des attaques et des propos diffamatoires visant le président de la République, Kaïs Saïed, considérant ceci comme une atteinte au peuple et à la Tunisie. Dans un communiqué du 12 août 2025, l'UTT a considéré qu'insulter le président de la République et le traiter de tous les noms ne s'inscrivait pas dans le cadre du militantisme syndical. Cette prise de position est clairement en lien avec les récents propos du secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi et un slogan scandé par les syndicalistes présents lors de l'ouverture de la commission administrative. Ce dernier avait critiqué, lors d'une conférence de presse du 11 août 2025, les déclarations du chef de l'Etat faisant allusion à des soupçons de corruption au sein de la centrale syndicale et au sujet de ses dirigeants. Selon lui, il s'agit d'une symphonie à laquelle il faut mettre fin. De son côté, Ismail Sahbani, par le biais de son communiqué, et sans les nommer, a mis en garde contre l'attitude des militants de l'UGTT et a assuré être prêt à défendre la souveraineté nationale et les symboles de la Tunisie. Il a, également, profité de l'occasion afin de rappeler que l'UTT avait fourni un soutien inconditionnel à Kaïs Saïed lors de la présidentielle de 2024.
Pour rappel, l'UGTT a mené une série de mouvements de protestation durant les dernières semaines, y compris une grève générale des transports publics de trois jours. Celle-ci a eu lieu avec un taux de réussite de 100%. Parallèlement à cela, la centrale syndicale a multiplié les appels à la réinstauration du dialogue social et des négociations avec le gouvernement. Par la suite, et à la date du 7 août 2025, un groupe d'individus qui s'est introduit à la place Mohamed Ali, devant le siège de l'UGTT, a accusé l'organisation de corruption et a appelé à une épuration. Certains ont considéré qu'il s'agit d'une tentative de prise d'assaut du siège de la centrale syndicale similaire à celle opérée par la Ligue de protection de la Révolution et des islamistes de 2012 alors que le président de la République a expliqué qu'il s'agissait d'un simple rassemblement pacifique.