Quelques jours après la déclaration du président de la République, Kaïs Saïed, suggérant que des syndicalistes seraient impliqués dans des affaires de corruption, le secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi a indiqué que toute personne détenant des preuves de l'implication d'un syndicaliste dans une affaire de corruption n'avait qu'à saisir la justice. S'exprimant durant une conférence de presse du 11 août 2025, Noureddine Taboubi a critiqué l'acharnement et le ciblage des syndicalistes sur fonds de fausses accusations de corruption et de campagnes de diffamation. Il a qualifié les accusations de corruption de symphonie et a considéré qu'on devait y mettre fin. « Nous ne sommes pas au-dessus des critiques. Mais, faire face à la diffamation encore et encore, aux calomnies et aux insultes… Les Tunisiens et les syndicalistes ont le couteau sur la gorge… Je le dis haut et fort : celui en possession d'un dossier de n'importe quelle nature n'a qu'à saisir la justice ! », s'est-il écrié.
Cette déclaration survient deux jours après la publication par la présidence de la République d'une vidéo du chef de l'Etat, Kaïs Saïed, dans laquelle il affirmait que les manifestants présents à la place Mohamed Ali à la date du 7 août 2025 ne cherchaient pas la confrontation. Il a, également, évoqué des soupçons de corruption de certains dirigeants de la centrale syndicale. Noureddine Taboubi est revenu sur cet événement affirmant qu'il s'agissait d'une tentative de prise d'assaut des locaux de l'UGTT. Il a expliqué que les forces de l'ordre avaient enlevé les barrières sécuritaires ce qui a facilité aux agresseurs l'accès à la place Mohamed Ali.