Selon l'Observatoire national de l'énergie et des mines, la production nationale de pétrole brut en Tunisie a atteint 0,64 million de tonnes équivalent pétrole (TEP) à fin juin 2025, enregistrant une baisse annuelle de 9%. La production de gaz naturel a reculé de 12%, tandis que les importations de gaz en provenance d'Algérie ont, elles, progressé de 23 %. À titre de comparaison, la Tunisie avait produit 0,7 million de TEP de pétrole brut à fin juin 2024. Quant à la production de liquides de gaz – incluant celle de l'usine de Gabès –, elle s'est établie à environ 61.000 TEP à fin juin 2025, contre 69.000 TEP un an plus tôt, soit une baisse avoisinant 12%. L'Observatoire rappelle que le secteur tunisien des hydrocarbures, couvrant l'exploration, la production et le développement, fait face depuis plusieurs années à de multiples défis : la volatilité des prix mondiaux du pétrole, les impacts persistants de la pandémie de Covid-19, la guerre russo-ukrainienne, mais aussi le déclin naturel de la production dans la majorité des champs exploités. Dans ce contexte difficile, deux puits de développement ont été forés en 2025 dans le cadre de la licence « Sharqi » : le premier en janvier, le second en mars.
S'agissant du gaz naturel, la production commerciale de gaz sec a baissé de 5% sur un an, atteignant 0,58 million de TEP à fin juin 2025, contre 0,61 million de TEP l'année précédente. Ce recul est imputé à la diminution continue de la production des principaux champs, combinée à l'absence de nouveaux projets de forage et de découvertes. Enfin, les redevances totales se sont établies à 424.000 TEP, soit une baisse de 14% par rapport aux 492.000 TEP enregistrés en 2024. Parallèlement, les achats de gaz algérien ont atteint environ 1,29 million de TEP, traduisant une hausse de la demande nationale.