Depuis le dimanche 24 août 2025, plusieurs pages Facebook ont diffusé une information affirmant que la présidence du gouvernement aurait décidé d'annuler la prolongation de l'âge de départ à la retraite pour tous les fonctionnaires et cadres supérieurs de l'Etat. Le député à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Ahmed Bannour a contribué à la propagation de cette information, avant que d'autres pages Facebook ne la reprennent. Selon ces publications, cette mesure permettrait de libérer des postes pour les jeunes diplômés confrontés au chômage depuis plusieurs années. L'annonce a rapidement suscité de nombreuses réactions en ligne. Certains internautes s'en sont réjouis, estimant que la décision constituerait une véritable opportunité pour les jeunes. D'autres, plus prudents, ont exprimé leurs doutes en attendant une confirmation officielle.
Après vérification, aucune trace d'un tel décret n'a été relevée dans le dernier Journal officiel de la République tunisienne paru le 22 août 2025, ni dans les récents communiqués du gouvernement. Nos tentatives pour joindre une source officielle afin d'obtenir des clarifications sont restées infructueuses. Il convient de rappeler qu'actuellement, le gouvernement ne dispose ni de porte-parole ni d'attaché de presse chargé de répondre directement à ce type de rumeurs. Cette absence de communication officielle contribue à la circulation de fausses informations sur les réseaux sociaux.
En réalité, l'âge légal de départ à la retraite en Tunisie a été fixé à 62 ans par la loi n° 2019-37 du 30 avril 2019, entrée en vigueur progressivement à partir de juillet 2019. Auparavant fixé à 60 ans, cet âge a été relevé afin de renforcer l'équilibre financier du système de pensions. Certaines catégories bénéficient toutefois de régimes spécifiques. Par exemple, les ouvriers exerçant des tâches pénibles ou insalubres peuvent partir à 57 ans, tout comme les agents accomplissant des fonctions astreignantes après 35 ans de service. Les enseignants-chercheurs et professeurs hospitalo-universitaires, eux, ont un âge de départ fixé à 65 ans, avec la possibilité de repousser jusqu'à 70 ans.
Pour répondre aux interrogations suscitées par cette information, il convient de rappeler qu'aucune décision officielle n'a été annoncée par les autorités compétentes. L'information relayée provient uniquement d'un député, qui n'a fourni aucune preuve tangible ni source crédible pour l'étayer. En l'absence de communication officielle, qu'elle émane d'un porte-parole du gouvernement ou d'un attaché de presse, cette prétendue mesure reste une rumeur circulant sur les réseaux sociaux, sans fondement avéré ni justification claire. Cette opacité entretient la confusion et nourrit les spéculations au lieu d'apporter des éléments fiables. Nos recherches et vérifications auprès de sources crédibles se poursuivent, et toute évolution sera communiquée dès qu'elle sera confirmée.