La Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) a exprimé, dans un communiqué publié ce jeudi 4 septembre 2025, sa profonde colère et indignation après la mort du citoyen tunisien Abdelkader Dhibi, tué par des agents de la police française dans des circonstances qualifiées de crime odieux. Selon la LTDH, cette intervention policière s'est déroulée « dans un mépris flagrant de la loi et des principes fondamentaux des droits humains », constituant ainsi « une violation grave des engagements internationaux de la France en matière de droit international humanitaire et de droit international des droits de l'Homme ». L'organisation a exprimé sa solidarité totale avec la famille de la victime ainsi qu'avec l'ensemble de la communauté tunisienne en France, rappelant que « le droit à la vie, la dignité humaine et la sécurité des personnes sont des principes inaliénables et imprescriptibles que tous les Etats doivent respecter sans discrimination ni sélectivité ». La Ligue appelle les autorités françaises à ouvrir « une enquête immédiate, sérieuse, indépendante et transparente », placée sous la supervision d'instances judiciaires impartiales, et à en publier les résultats devant l'opinion publique. Elle exige également que « tous les policiers impliqués soient poursuivis et tenus responsables de leurs actes, cette affaire relevant du domaine des crimes internationaux ».
Par ailleurs, la LTDH exhorte les autorités tunisiennes à assumer pleinement leurs responsabilités dans la protection des ressortissants à l'étranger, en suivant ce dossier « au plus haut niveau » et en apportant un soutien juridique, politique et moral à la famille du défunt. L'organisation avertit enfin que « fermer les yeux sur ce type de crimes ne ferait qu'ancrer une culture de l'impunité » et constituerait « une menace directe pour les communautés tunisienne, arabe et musulmane vivant en France ». Elle rappelle que le respect du droit international, la lutte contre la violence, la discrimination et le racisme constituent « une responsabilité collective qui ne souffre ni délai ni justification ». Le citoyen tunisien Abdelkader Dhibi est décédé le 2 septembre 2025 à Marseille lors d'une intervention policière, une scène partiellement filmée et largement relayée sur les réseaux sociaux. Dès le lendemain, les autorités tunisiennes ont exprimé leurs vives protestations auprès de la France, qualifiant le meurtre de « non justifié » et exigeant une enquête rapide et transparente. Elles ont également mandaté l'ambassadeur de Tunisie à Paris et le consulat général à Marseille pour suivre l'affaire et accélérer le rapatriement du corps. La famille du défunt, contactée par les autorités, a reçu les condoléances officielles. Le frère d'Abdelkader Dhibi a lancé un appel au président tunisien pour « obtenir justice » et faire valoir les droits de son frère.