Le Conseil national des régions et des districts a réagi, ce lundi 8 septembre 2025, aux informations relayées aux Etats-Unis concernant le dépôt d'un projet de loi au Congrès américain visant à imposer des sanctions à la Tunisie pour un prétendu « recul démocratique ». Dans un communiqué, l'instance a qualifié cette initiative, présentée par deux élus américains – l'un républicain et l'autre démocrate – « d'expression d'un alignement total sur les lobbies sionistes » et d'illustration « des politiques de domination que certaines sphères d'influence aux Etats-Unis cherchent encore à imposer ». Le Conseil a dénoncé ce qu'il décrit comme une « campagne de dénigrement » menée contre la Tunisie, tout en fustigeant le « soutien aveugle » des promoteurs du texte au gouvernement israélien et aux crimes commis à Gaza.
Le Conseil a également affirmé que les pressions exercées sur la Tunisie s'inscrivent dans le prolongement d'attaques relayées par certaines forces politiques américaines, en lien, selon lui, avec des acteurs tunisiens « ayant perdu leurs privilèges après le 25 juillet 2021 ». Il a estimé que cette date a marqué « la fin d'un système de corruption et de tutelle étrangère » et ouvert la voie à un processus de reddition de comptes. Réaffirmant que « la souveraineté de la Tunisie et l'indépendance de sa décision nationale sont des constantes intangibles », le Conseil a exprimé son soutien aux orientations du président Kaïs Saïed, qu'il considère comme « l'expression de la volonté populaire de se libérer de toute forme d'ingérence et de corruption ».
Dans son communiqué, le Conseil a en outre souligné la volonté de la Tunisie de construire des relations « équilibrées et respectueuses » avec les pays du monde, tout en réaffirmant son rejet catégorique de toute normalisation avec Israël, qualifié de « régime nazi usurpateur et ennemi de l'humanité ». Enfin, le Conseil a appelé les Tunisiens à « l'unité, à la vigilance et à la mobilisation pour défendre la souveraineté et la liberté du pays », réitérant sa confiance dans la capacité du peuple à préserver les acquis nationaux et à défendre les valeurs de dignité et d'indépendance.