Le créateur de contenu et acteur tunisien Mohamed Taher Dridi a annoncé, lundi 8 septembre 2025, avoir été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis. La décision a été rendue dans deux affaires distinctes, chacune assortie de trois mois, avec report d'exécution. L'affaire Dridi avait éclaté le 21 août dernier, lorsqu'il avait été arrêté après la publication de vidéos appelant au soutien de la cause palestinienne et critiquant certains créateurs accusés de « normalisation » avec Israël. Deux plaintes, déposées par une instagrameuse et son frère, avaient alors conduit à son placement en détention en vertu de l'article 24 du décret-loi 54. Cette arrestation avait provoqué une vague de solidarité sur les réseaux sociaux et dans les milieux artistiques, où plusieurs voix avaient dénoncé une atteinte flagrante à la liberté d'expression. La Coordination de l'action commune pour la Palestine avait, de son côté, appelé au boycott des personnes impliquées dans les poursuites, estimant que ces procédures visaient à intimider les militants. Quelques jours plus tard, le 26 août, le tribunal de première instance de Ben Arous avait ordonné sa libération provisoire après le retrait de la plainte principale. Mais la justice a finalement maintenu les poursuites et prononcé une peine avec sursis.
Dans un message publié sur ses réseaux, Mohamed Taher Dridi a relativisé l'impact de ce jugement et réaffirmé son engagement. « La lutte n'est pas saisonnière… Ce n'est pas un texte de théâtre, c'est la réalité », a-t-il déclaré, tout en renouvelant son appel au boycott des produits liés au soutien du régime israélien.