L'Institut national de la statistique (INS) vient de publier les résultats de son enquête d'opinion semestrielle sur l'investissement dans le secteur des industries manufacturières. Le rapport met en évidence des opinions contrastées selon les branches d'activité, tout en témoignant d'un regain de confiance global chez les industriels. D'après l'enquête semestrielle de l'INS sur la confiance des industriels, la perception de l'investissement s'est redressée : au premier semestre 2025, le solde des avis positifs atteint +17%, contre +13% au terme du second semestre 2024. Cette progression reflète un retour de confiance chez les chefs d'entreprise après une période de recul.
Les industriels interrogés se montrent également confiants pour les mois à venir : la balance des sentiments pour le second semestre s'annonce encore meilleure, signe d'une reprise potentiellement plus marquée de l'activité d'investissement dans le secteur manufacturier. À l'échelle globale, le solde d'opinion relatif aux investissements prévus est passé de 8% au premier semestre 2025 à 18% au deuxième semestre 2025, traduisant une nette amélioration des anticipations. Parmi les évolutions sectorielles observées au premier semestre 2025, le solde d'opinion des chefs d'entreprise des industries mécaniques et électriques est passé de 6% (deuxième semestre 2024) à 22% (premier semestre 2025), traduisant une nette amélioration perçue. Des hausses sont aussi notées dans les matériaux de construction, céramique et verre (de 3% à 15%) et dans les industries chimiques (de 10% à 18%). En revanche, le secteur des « autres industries » a connu un repli marqué : le solde d'opinion y recule de 29% à 5%. Le secteur agroalimentaire et agricole fait état d'une stabilité des opinions sur l'investissement au cours du semestre. S'agissant des perspectives pour le second semestre 2025, l'INS constate un regain d'optimisme dans plusieurs branches : les industriels anticipent une hausse du solde d'opinion dans les industries chimiques (de 7% à 28%), dans l'agroalimentaire et le secteur agricole (de 8% à 24%) ainsi que dans les industries mécaniques et électriques (de 6% à 23%). À l'inverse, des baisses sont attendues dans les « autres industries » (de 30% à 9%) et, plus modérément, dans les matériaux de construction, céramique et verre (de 0% à 2%). Le secteur du textile, de l'habillement et du cuir devrait rester stable selon les réponses recueillies.
Enfin, l'INS souligne que ces indicateurs sont des opinions exprimées par les chefs d'entreprise (solde d'opinion) et non des mesures directes de flux d'investissement. Ils traduisent des perceptions et des intentions qui, si elles se confirment, peuvent annoncer une accélération des décisions d'investissement dans certains secteurs mais restent sensibles à l'évolution du contexte macroéconomique.