Trente employés de la fourrière du Lac 2 ont organisé, vendredi 27 septembre 2025, un sit-in de protestation après la suspension de leur activité. Selon les protestataires, cette décision a été prise par le gouverneur de Tunis ainsi que par le secrétaire général de la municipalité de La Goulette. « Pendant sept ans, nous avons donné de notre sueur et de notre sang pour cette société. Les responsables nous ont suspendus sans égard pour notre ancienneté ni pour nos conditions sociales et financières. Du jour au lendemain, nous nous retrouvons à la porte. On nous a dit que le contrat avec la municipalité prendrait fin le 30 septembre. Ce n'est pas juste ! », ont dénoncé les employés. Ces derniers ont également lancé un appel au président de la République afin de régulariser leur situation.
Cette décision intervient à l'approche de l'expiration du contrat de concession de la fourrière, prévue pour le 30 septembre 2025. Un contrat de concession est un accord par lequel une autorité publique confie à une entreprise privée la gestion d'un service public pour une durée déterminée, en échange de certaines obligations, comme l'entretien des équipements ou la collecte de recettes. À l'expiration du contrat, l'entreprise n'a plus automatiquement le droit de poursuivre l'exploitation, même si elle conserve son personnel. C'est pourquoi ces trente employés se retrouvent contraints de quitter la société à la fin du contrat. Leur revendication principale porte sur leur intégration dans la fonction publique, afin de sécuriser leurs emplois et bénéficier de droits stables, plutôt que de rester dépendants de contrats liés à des concessions publiques. Les agents font face à un destin incertain, d'autant plus que l'homme d'affaires Maher Chaâbane, propriétaire de la société qui exploite les fourrières des Berges du Lac, est actuellement en prison. Cette situation complique encore davantage leur sort, car il serait difficile que la société se présente lors du prochain appel d'offres pour l'exploitation de ces fourrières.