Plus d'un an après leur arrestation, Shérifa Riahi, Iyadh Boussalmi et Mohamed Jouou demeurent en détention, dans le cadre de poursuites judiciaires visant des militants de la société civile tunisienne. Selon plusieurs organisations de défense des droits humains, ces détentions sont directement liées à leur engagement associatif et citoyen. « Ils ne sont pas incarcérés pour un crime, mais pour leur militantisme », dénoncent leurs soutiens, rappelant que l'association Terre d'Asile Tunisie avait déjà obtenu un non-lieu dans cette affaire. Un nouvel épisode judiciaire est attendu le 8 octobre 2025, date à laquelle la justice doit examiner le recours en cassation contre la décision de la chambre d'accusation, a annoncé aujourd'hui le collectif contre la répression de l'action associative. Pour les proches des détenus et les collectifs solidaires, il s'agit d'une criminalisation du travail civil. Dans leurs communiqués et publications, ils insistent : « La solidarité n'est pas un choix, aujourd'hui c'est un devoir. »
Au total, douze dirigeants associatifs et militants sont actuellement emprisonnés en raison de leur soutien aux migrants et de leur engagement contre le racisme. Parmi eux figurent : Saadia Mosbah, Shérifa Riahi, Mohamed Jouou, Iyadh Boussalmi, Mustapha Jemmali, Abderrazak Krimi, Imen Ouardani, Mohamed Ikbel Khaled, Abdallah Saïd, Saloua Ghrissa, Sonia Dahmani et Rached Tamboura.