Le Collectif contre la criminalisation de la solidarité a lancé, lundi 14 juillet 2025, un nouvel appel à la libération des personnes détenues pour avoir mené des actions de soutien en faveur des réfugiés et des migrants. Dans une publication largement relayée sur les réseaux sociaux, il dénonce la criminalisation de l'action humanitaire en Tunisie, qualifiée d'atteinte grave aux libertés fondamentales. « La solidarité n'est pas un crime », martèle le collectif, qui demande la libération immédiate de dix personnes incarcérées, certaines depuis plus d'un an, dans le cadre d'affaires judiciaires liées à des actes d'aide à des migrants en situation irrégulière. Les personnes citées dans la publication sont : * Mustapha Jemali : 436 jours de détention * Abderrazek Krimi : 436 jours * Saadia Mosbah : 433 jours * Sherifa Riahi : 432 jours * Mohamed Jouou : 431 jours * Iyadh Boussalmi : 431 jours * Imen Ouardani : 431 jours * Mohamed Ikbal Khaled : 431 jours * Abdallah Saïd : 243 jours * Salwa Ghrissa : 215 jours Ces militantes et militants sont poursuivis sur la base d'accusations jugées floues, portant principalement sur la prétendue facilitation de séjour ou de passage irrégulier. Selon de nombreuses ONG nationales et internationales, ces charges relèvent d'une lecture sécuritaire et répressive de la solidarité, dans un climat de plus en plus hostile envers les défenseurs des droits humains. Le collectif dénonce une politique qui vise à faire taire la société civile, criminaliser le travail humanitaire et dissuader tout acte de soutien aux populations migrantes, souvent livrées à elles-mêmes dans des conditions indignes. La longueur de la détention préventive de plusieurs activistes, fait craindre une dérive institutionnalisée.