La Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fermement condamné, mercredi 1er octobre 2025, l'attaque menée par les forces israéliennes contre la flottille Al Soumoud, interceptée alors qu'elle tentait de briser le blocus imposé à Gaza. Dans un communiqué, le SNJT dénonce l'arraisonnement des navires et l'arrestation des passagers, parmi lesquels se trouvaient plusieurs journalistes embarqués sur les bateaux Alma, Sirius, Adara et Deir Yassine. Le syndicat souligne qu'il tient les autorités israéliennes pour pleinement responsables de la sécurité de tous les détenus. La centrale professionnelle exprime également sa solidarité absolue avec l'ensemble des participants à la flottille – journalistes, médecins, universitaires et militants – qui ont « risqué leur vie pour briser le siège de Gaza ». Elle fait part de sa vive inquiétude quant au sort de plusieurs de ses membres, dont Yassine Gaïdi, membre du bureau exécutif du SNJT, ainsi que des correspondants d'Al Jazeera, Lotfi Hajji et Anis Abassi, avec lesquels tout contact a été perdu. Le SNJT rappelle que l'arrestation de journalistes dans l'exercice de leurs fonctions constitue « une violation flagrante du droit international et des normes universelles des droits humains, assimilable à un crime contre l'humanité ». Le syndicat invoque notamment la résolution 2222 du Conseil de sécurité de l'ONU (2015), qui insiste sur la nécessité de protéger les journalistes en zones de conflit, ainsi que les Conventions de Genève, qui garantissent la protection des civils. Face à cette situation, l'organisation formule plusieurs revendications : * la libération immédiate et inconditionnelle de tous les participants de la flottille, au premier rang desquels les journalistes ; * la protection des détenus contre toute forme de torture, de mauvais traitement ou de violation de leurs droits fondamentaux ; * l'ouverture d'une enquête internationale indépendante sur les circonstances de l'attaque et des arrestations ; * une mobilisation urgente des organisations internationales – ONU, UNESCO, Conseil des droits de l'homme – pour garantir la sécurité des journalistes et demander des comptes aux responsables israéliens. Enfin, le SNJT réaffirme son soutien indéfectible aux journalistes embarqués sur la flottille Al Soumoud, saluant « leur courage et leur engagement à révéler au monde la réalité du siège inhumain imposé à Gaza ».