Le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi, a dénoncé, jeudi 2 octobre 2025, un jugement rendu par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Nabeul. Selon M. Trifi, la juridiction a prononcé, mercredi 1er octobre, une condamnation à mort contre un citoyen à la suite de publications sur Facebook. Le prévenu, décrit comme un travailleur journalier et père de trois enfants, n'a atteint que le niveau de la deuxième année secondaire. Les accusations retenues contre lui portent sur « un acte outrageant envers le président de la République », « une atteinte visant à changer la forme de l'Etat » ainsi que sur la « diffusion de fausses nouvelles visant un fonctionnaire public ». Bassem Trifi a souligné que l'affaire ne relevait pas du pôle antiterroriste, celui-ci s'étant dessaisi pour absence de caractère terroriste. Selon ses informations, la page Facebook du prévenu ne comptait que six abonnés. Le président de la LTDH a ajouté que le magistrat ayant prononcé la peine avait été par la suite muté et déchargé de ses fonctions juridictionnelles.