Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, est intervenu, vendredi 10 octobre 2025, sur les ondes de Jawhara FM afin de revenir sur la polémique relative au paiement de 125 % des dettes de la Tunisie. « Dire que la Tunisie a remboursé 125 % de ses dettes est complètement irrationnel », a déploré l'invité de l'émission Sbeh El Ward. Il a expliqué que la Tunisie est tenue de rembourser 10.393 millions de dinars, dont 8.499 millions représentent le principal de la dette et 1.924 millions de dinars les intérêts. M. Chkoundali a ensuite énuméré les erreurs de calcul de ce taux de 125 %, tout en déclarant : « Une agence de la taille de l'Agence Tunis Afrique Presse (Tap) doit disposer d'experts dans le domaine économique avant de publier de tels chiffres. » Concernant la révision du taux de croissance par la Banque mondiale, passé de 1,9 % à 2,6 %, l'invité de Hatem Ben Amara a expliqué que cette révision est due au fait que la Tunisie a réalisé, au deuxième trimestre, un taux supérieur aux attentes, atteignant 3,2 %. « C'était une surprise, même pour les experts économiques », a-t-il poursuivi. Il a également rappelé que, pour atteindre le taux de croissance de 3,2 % prévu pour l'année 2025, la Tunisie devrait enregistrer un taux de croissance, durant le second semestre, supérieur ou égal à 4 %, ce qui reste difficile selon lui. « Pour atteindre le taux de croissance prévu par la BM, soit 2,6 %, et qui demeure très optimiste, il faut que quatre secteurs majeurs se réveillent : le phosphate, la construction, l'agriculture et le tourisme », a conclu Ridha Chkoundali.