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Ces années de retard que l'Internet tunisien accuse
Publié dans Business News le 13 - 04 - 2009

La dernière décision concernant l'Internet tunisien ne vous a certainement pas échappé. Désormais, pour son site web, on peut directement avoir une terminaison en point tn, sans devoir s'imposer un point com ou un point org. Une décision, certes louable, mais arrivant après un statu quo de plusieurs années. Retour en arrière avec le début de l'histoire de l'Internet grand public en Tunisie.
Nous sommes au milieu des années 1990, en plein chantier de construction de l'Internet tunisien.
A l'époque, on voulait tout légiférer, tout contrôler et le plan de la bâtisse devait tourner autour de ces fondamentaux.
A l'époque, pour souscrire un abonnement Internet (qui coutait la peau des fesses), il fallait déposer une demande et attendre. On n'attendait pas quelques jours comme maintenant, mais des mois et des mois. Et après une longue attente, un trésor de patience et une armée de pistons, on avait droit à une connexion intermittente à un débit de 33k. Pour les novices, le 33k est un débit infinitésimal qui, lorsqu'il fonctionnait, assurait notre bonheur.
A l'époque, ce n'était pas donné à tout le monde d'avoir l'Internet chez lui. Il fallait être riche d'abord. Et puis, il fallait justifier pourquoi on voudrait Internet chez soi. C'était même écrit dans la demande d'abonnement : motif pour avoir une connexion Internet (c'était aussi valable pour le GSM). On s'est rapidement rendu compte du ridicule de la manœuvre et on a fini par ouvrir l'accès à tout le monde. Entre-temps, on a accusé quelques années de retard. A rappeler, au passage, qu'une année dans le monde numérique est comparable à une décennie dans le monde ordinaire, voire davantage.
A l'époque, pour mettre à jour son site, il fallait passer par son fournisseur de services Internet. Vous lui envoyez votre contenu et il se charge de le mettre en ligne sur votre site. Quand il a le temps.
On s'est rapidement rendu compte du ridicule de la manœuvre et on a fini par ouvrir les accès nécessaires pour que tout un chacun mette à jour son site quand il veut, d'où il veut. Entre-temps, on a accusé quelques années de retard.
A l'époque, pour obtenir une adresse finissant en .com.tn, il fallait être une entreprise, passer par son fournisseur de services Internet avec un tas de documents justifiant que le nom choisi vous revient de plein droit.
Et, si vous êtes une personne physique, vous n'aviez pas le droit d'acheter quoi que ce soit en point tn. Même pas votre propre nom de famille ! En clair, votre propre nom ne vous revient pas de plein droit.
A l'époque, une fois l'ensemble des justifications remis aux autorités compétentes, il fallait attendre l'acceptation du dossier pour obtenir son fameux .com.tn. Après un trésor de patience et quelques pistons, votre propre nom de domaine pointe désormais sur votre site.
Mais supposons que vous voudriez changer de serveur ou que vous ayez choisi d'héberger ce serveur à l'étranger. Là, on vous dit stop ! Hors de question ! Vous avez beau faire valoir que votre activité ne supporte aucun arrêt technique, que vous avez un besoin vital de flexibilité pour parer à toute urgence et à toute coupure, nada ! NON ! Walou !
A l'époque, et en raison de ces différents problèmes, tout le monde optait pour des sites aux terminaisons génériques internationales : .com, .net, .org… Les gens se disaient : « déjà que le .com.tn ne sonnait pas vraiment beau, mais si, en plus, on devait subir les lenteurs administratives et les contraintes techniques, alors autant opter pour l'étranger ».
La question se posait souvent : pourquoi pas le point tn directement ? Pourquoi faire compliqué, alors qu'on pourrait faire simple ? C'est interdit, nous répondait-on.
Mais, il se trouve que l'interdit s'appliquait sur les uns, mais pas sur les autres. Exemples ? Tunisie Telecom avait droit à sa terminaison directe en point tn. Mais pas Divona ou Tunisiana.
La Presse avait droit à sa terminaison en point tn directement. Mais pas Assahafa (la même maison d'édition pourtant) ou Réalités.
Finalement, et en 2009, on s'est enfin rendu compte du ridicule de la manœuvre et on a fini par ouvrir les accès nécessaires pour que tout un chacun puisse obtenir son adresse directement en point tn. Entre-temps, on a accusé quelques années de retard.
Est-ce fini pour autant avec tous ces retards ? Hélas que non ! Les personnes physiques n'ont toujours pas droit d'accès à une adresse de site web tunisienne. Ils continueront à accuser quelques années de retard. Quant aux entreprises, elles devront toujours présenter des preuves pour avoir droit à tel ou tel nom. La règle du premier venu, premier servi n'est toujours pas de mise.
Les sites en .tn devront toujours prier pour que leur serveur ne tombe pas en panne subitement puisqu'ils n'ont aucune solution de rechange pour pointer leur adresse vers un serveur de secours. Ils continueront à accuser quelques années de retard.
Les sites qui ont déjà choisi le .com.tn ne peuvent plus reculer en arrière et ne garder que le point tn pour différentes raisons techniques, commerciales, statistiques et d'image. Ils continueront à subir les années de retard accusées aux débuts de l'Internet tunisien.
L'Internet tunisien avance. C'est indéniable. Mais il avance à petits pas. Très lentement. On n'est pas pour les excès de vitesse. Mais rouler à 50 à l'heure sur l'autoroute de l'information, c'est aussi dangereux que de rouler à 200.


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