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Tunisie - Les patrons marginalisés par l'administration
Publié dans Business News le 23 - 07 - 2009

Les négociations sociales, le commerce parallèle et la marginalisation des professionnels par l'administration ont été les faits saillants du débat, assez houleux, lors de la tenue du Conseil national de l'UTICA. Les présidents des différentes structures de l'organisation patronale ont fait les mêmes reproches, les mêmes griefs et les mêmes critiques à l'égard de l'administration. La conjoncture internationale n'a pas échappé à l'examen des chefs d'entreprise. Elle a été qualifiée de morose par Hédi Djilani, patron des patrons. Elle recèle cependant plus d'une opportunité pour la Tunisie.
L'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) a tenu, mercredi 22 juillet 2009, son Conseil national en présence de plusieurs membres des différentes structures de l'Organisation. La réunion a été l'occasion d'examiner la conjoncture économique à l'échelle nationale et internationale. Il a été également question de l'évaluation de l'activité de la Centrale patronale durant les derniers mois. Autre sujet abordé, la présentation des travaux des conseils sectoriels et des différents comités.
Hédi Djilani, président de l'UTICA, a insisté sur le caractère morose de la conjoncture économique actuelle. Aussi difficile soit-elle, la crise économique et financière recèle toutefois des opportunités que la Tunisie doit saisir. Les professionnels sont appelés donc à être en veille systématique et de se positionner sur l'après-crise. Tous les efforts doivent être unifiés Patrons et ouvriers, entreprises et administration, sont concernés. Ils sont invités à conjuguer leurs efforts en vue de faire face aux nouveaux défis de la prochaine étape.
Le président de la Centrale patronale a rendu un hommage appuyé au Président Zine El Abidine Ben Ali pour les mesures et décisions conjoncturelles qu'il a prises en faveur des entreprises tunisiennes. Des mesures jugées opportunes par les hommes d'affaires et les investisseurs pour faire face aux difficultés et poser les jalons d'une économie solide et solidaire. M. Djilani a appelé, par la même occasion, les hommes d'affaires tunisiens à profiter de ces mesures et à s'impliquer davantage dans l'amélioration de la productivité.
Les travaux du Conseil national ont été marqués par la présentation des travaux des conseils sectoriels et des différents comités. Maher Fkih, directeur central des affaires à l'UTICA, a présenté les recommandations issues du conseil sectoriel de l'industrie. Il a mis en exergue les grands soucis des industriels tunisiens à savoir le commerce parallèle, les problèmes de la productivité et la réhabilitation de l'administration.
Pour pouvoir faire face au commerce parallèle, M. Fkih a recommandé des allègements fiscaux et l'exonération de droits de douanes aux titres des matières premières d'origine asiatique et des taxes liés à l'environnement (5% actuellement). Il a appelé également à protéger les entreprises qui participent aux négociations sociales des excès de zèles des syndicats.
Ezzeddine Garfa, membre du Bureau exécutif national de l'UTICA, chargé des petits métiers, a précisé que les recommandations issues des travaux du conseil sectoriel de l'industrie, tendent vers l'unification des points de vue entre les industriels et les commerçants sur les problèmes communs. Participer à la préparation des cahiers de charges et l'organisation des circuits de distributions représentent les grandes revendications des commerçants tunisiens. M. Garfa a souligné la nécessité d'appuyer l'idée de la mise en place de consortiums commerciaux et de centrales d'achats pour faire face à l'hégémonie des grands espaces, surtout en amont.
Hayet Laouani, membre du Bureau exécutif de l'UTICA et présidente de la fédération du transport, a jugé insuffisantes les mesures prises dans le cadre du plan de mise à niveau du secteur des services, plus précisément en matière de transport. 50 à 100 entreprises sont éligibles à la phase pilote de ce plan avec une enveloppe de 600 MDT. La décision est jugée inadaptée. Car, elle ne tiendrait pas compte d'une trame composée de dizaines de milliers d'entreprises opérantes dans le secteur.
D'ailleurs, ces entreprises n'arrivent pas à décrypter les finalités de la décision, selon Mme. Laouani faute d'une stratégie de communication.
Elle a évoqué par ailleurs le problème des conseillers étrangers. Elle a mis l'accent sur la nécessité de déployer tous les moyens pour valoriser les compétences tunisiennes par la formation dans ce nouveau métier. Elle a passé en revue également des retombées de la crise économique sur le secteur tertiaire et les négociations avec l'Union européenne en matière de la libéralisation des services.
Le débat, assez houleux, ouvert par la suite, a porté entre autres sur les relations avec l'administration, le rapport déséquilibré entre la distribution moderne (hypermarchés) et la distribution traditionnelle, les relations commerçants-fournisseurs, le commerce parallèle, les certificats de conformité pour l'export, les taxes douanières, les négociations sociales, les problèmes liés au financement…
Hamadi kooli, président de la fédération des exportations, a parlé sur un ton humoristique pour ne pas dire ironique, de la nécessité de lancer une consultation nationale sur le commerce parallèle, un réel handicap devant l'évolution du commerce national. Il a précisé l'importance du renforcement du contrôle par l'administration sur les produits commercialisés.
Rachad Chelli, président de la chambre nationale de la formation professionnelle privée, a reproché aux structures administratives l'octroi des autorisations aux bureaux de formations sans assurer le suivi et le contrôle, marginalisant ainsi les professionnels.
Il a été appuyé par Habib Mastouri, président de la chambre nationale des cafés. Ce dernier a souligné que les professionnels ont été marginalisés par l'administration lors de la préparation du cahier des charges. D'ailleurs, un bon nombre de clauses n'auraient pas été respectées.
Pour un secteur qui compte plus de 25 000 cafés, il est primordial de réviser ce cahier surtout en matière de libéralisation des prix. Il a accusé, en outre, le comportement non éthique du syndicat qui cherche à exercer des pressions sur la chambre sans tenir compte de l'ensemble des difficultés du secteur. « Nous avons concédé à des augmentations salariales au-delà de nos moyens et nous attendons un comportement à la hauteur de nos concessions », a-t-il ajouté.
La liste des revendications des patrons tunisiens ne s'arrête certes pas là. Mais elles restent, quand même, d'ordre économique. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les dossiers qui attendent le prochain congrès de l'UTICA promettent d'être encore plus nombreux et plus délicats. Walid Ahmed Ferchichi


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