La communication financière de GIF Filter SA s'est déroulée mardi 25 août 2009 à l'IACE. Elle a porté essentiellement sur les raisons de la suspension provisoire de l'implantation de la société en Algérie. Heykel Djerbi représentant la Direction générale de l'entreprise, a indiqué que depuis juin 2008, GIF Filter sa a entamé l'étude de faisabilité quant à l'installation de deux unités de production et de commercialisation l'une en Algérie et la seconde en Libye avec des partenaires locaux. Elle a informé le marché, en février 2009, qu'elle a procédé à la signature d'un protocole d'accord avec le Fonds d'Investissement maghrébin MPEF II, conseillé par Tuninvest, pour l'accompagner dans l'implantation d'une unité industrielle en Algérie. Le conseil d'administration de la société a proposé à ses actionnaires, lors de l'Assemblée Générale Extraordinaire du 20 Août 2009, une augmentation de capital réservée au profit du nouvel actionnaire MPEFII. Mais, avec les nouvelles mesures que prévoit la loi de finances complémentaire algérienne et exactement les aménagements à l'ordonnance n° 01-03 relative au développement de l'investissement (articles 58, 59, 60, 61, 62, LFC) du 26 Juillet 2009, la réalisation du projet devient très difficile. En effet, GIF Filter sa n'a pas pu réunir les conditions établies par cette loi. Les dirigeants espèrent que cette loi sera assouplie en 2010 pour qu'ils puissent terminer la procédure d'implantation. M. Djerbi a, en outre, précisé que GIF Filter SA détient 49% du marché local. La société réalise une croissance annuelle de 3,5 à 4%. Donc, pour avoir une croissance supérieure, l'entreprise doit viser les marchés extérieurs. Cependant, la société privilégie la commercialisation de sa marque au détriment des marchés de sous-traitance qui sont par nature précaires et moins rentables. Pour 2009 et malgré un début d'année difficile, GIF Filter SA a augmenté ses revenus de 5% au cours du premier semestre par rapport à la même période de 2008. Le projet de GIF Filter en Algérie sera spécialisé dans la fabrication des nouvelles générations de filtres à huile et carburant écologiques (non sertis) ainsi que les filtres à air et les filtres industriels. Le business plan établi a indiqué que le besoin total en financement externe du projet s'élève à 10,4 millions de dinars tunisiens dont 7 millions de dinars de fonds propres et 3,4 millions de dinars de dette bancaire. L'investissement consiste à mettre en place 3 lignes de production. La première sera destinée à la fabrication des filtres à air industriels pouvant servir également à la fabrication des filtres automobiles ronds et ovales d'une capacité de 500 mille filtres par an. La seconde assurera elle aussi la production de 500 mille filtres par an en filtres à huile et à carburant écologiques. La dernière fabriquera des filtres à air panneaux d'une capacité de 500 mille filtres par an. L'entrée en exploitation du projet est prévue pour fin 2011/début 2012. Le chiffre d'affaires pour la première année est estimé à 5 millions de dinars. Il atteindra, en 2014, 15,3 millions de dinars. Ce chiffre correspond à une part de marché de l'ordre de 15% en Algérie, soit 2,7 millions de filtres.
