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Le Sahara et la thalasso de Tunisie vus par un pro du Québec
Publié dans Business News le 16 - 09 - 2009

« La Tunisie est un très beau pays. Beaucoup plus beau que le destin un peu triste que lui dédit nos grossistes québécois du voyage. Toutes les agences de voyages y offrent un beau séjour de deux semaines. Une semaine dans un semblant de désert qui fait croire aux voyageurs qu'ils sont devenus Lawrence d'Arabie, et une autre semaine sur la plage, dans un hôtel de type confortable. Ces voyageurs rentrent au pays en explorateurs... Ils ont fait la Tunisie. En fait, mon impression est qu'ils reviennent ici aussi ignorants de cette Terre qu'avant de partir. Malheureusement, les offices de tourisme de Tunisie semblent vouloir encourager cette situation ». La réflexion est d'un professionnel des voyages qui a séjourné récemment dans le désert tunisien. Il s'est également soumis à une séance de thalasso. Voici ses impressions telles qu'il les a données au journal canadien Cyberpresse.
Robert Bérubé est président fondateur de l'agence de voyage "Les Routes du Monde", depuis 1999. Il est aussi grand voyageur. Il œuvre dans le domaine du voyage et s'y passionne depuis plus de 30 ans. Après avoir travaillé au "Club Aventure" pendant 14 ans, il fonde "Les Routes du Monde". Au cours des dernières années, il aide les voyageurs, qui ont recours à ses services, à organiser et structurer des voyages d'un mois à un an au bout du monde. Robert Bérubé possède un regard bien à lui sur l'industrie touristique et le monde du voyage.
« Je me suis rendu en Tunisie, il n'y a pas longtemps. J'avais beaucoup entendu parler de ce pays. J'ai été gentiment invité par l'Office de tourisme tunisien.
De Tunis, nous avons roulé du nord au sud vers Douz. J'ai rencontré Ali Abdel, l'Homme du Désert. Je suis blanc (nous étions en janvier), un peu gras, et me voilà aux portes du Sahara. Ali est beau, la peau mate et il va avec le décor... pas moi ! Dès les premières minutes, après une poignée de main ferme et amicale, je lui posais la question typique du pur occidental avide de précisions. « Dis-moi mon ami, raconte-moi une journée dans le désert... Allez, raconte-moi ! » Il leva très lentement les yeux vers moi, l'air étonné, et me dit : « ...et bien, c'est tranquille, on regarde les dunes et on écoute le silence... » « Oui, mais encore ? » «Heu... on boit le thé et on mange le pain... oui c'est cela une journée au désert »
Tout de suite après le petit déjeuner, dromadaires, hommes et femmes se retrouvent à marcher à tout petits pas sur les dunes. Des dunes et des dunes à perte de vue. C'est comme marcher sur le dos des gens. Alors à petits pas, l'immensité devant nous, on se demande à soi-même comment allons-nous. On entend notre coeur battre. On entend la bille du crayon rouler sur le papier de notre journal de bord. On entend l'air entrer et sortir de nos poumons. On s'entend vivre. On se dit que les gens près de la mort doivent devenir sensibles à "s'entendre vivre", et que nous, c'est le désert qui nous pousse à le faire...
Soudain, Ali Abdel, mon guide du désert, vient briser ma méditation. Il ordonne à tous de tourner... à gauche !!!
À gauche ? Devant ma surprise, il m'annonce que chaque dune a un nom, et qu'il est maintenant temps de tourner à gauche. Et, sourire en coin, il me montre son GPS... Il n'y a plus de bout du monde ».
Au centre de thalasso, une surprise attendait le Québécois :
« Quand je suis arrivé au centre de thalasso en compagnie de mon guide, il demanda à un homme en superbe complet cravate (un centre d'une valeur de 125 millions d'Euros) s'il consentait à m'offrir une heure de soin afin de me démontrer les bienfaits et la qualité des services de son centre. Tout à coup, je me sentis un peu seul dans l'immense hall d'entrée à attendre une réponse qui aurait pu être non... Sitôt la question posée, l'homme a doucement regardé mon corps des pieds à la tête avec une certaine nonchalance. Avec une moue qui m'indisposait un peu, il dit : «S'il s'agit de vous donner une heure, je vous fous à la porte immédiatement. Si par contre, vous me laisser votre corps pour les 5 prochaines heures, nous vous démontrerons alors pourquoi des Européens viennent ici tous les 4 mois.»
Bon... J'ai accepté bien sûr de lui laisser mon corps…
Jus frais et tisanes m'attendent après avoir enfilé une culotte bleu pâle et une robe de chambre blanche immaculée. Je marche maladroitement dans mes sandales de plastique... bleues pâles... et je me mets à rêver à ce massage qui s'en vient après cette marche silencieuse dans le désert (voir autre texte). Ça sent bon partout. Les hôtesses ont un magnifique sourire. J'entends mon nom... Je me lève doucement, je sens que je suis tout près de quelque chose de beau. Différent de tout ce que je connais. Je passe tout à coté de la piscine d'eau salée, immense, qui se jette à l'horizon dans la mer. Des chutes d'eau tout autour, le silence... que des petits bruits de pas. Tout est blanc et bleu. Ça ressemble aux couleurs du bonheur.
Un jeune homme arrive et me demande d'enlever mes vêtements. J'hésite grandement. Je n'aime pas être nu devant un étranger surtout avec mes 10 kilos en trop. Il a dans les mains un contenant d'argile vert foncé. Il en prend plein les mains et commence à la répandre sur tout mon corps. Je ne suis donc pas tout à fait relaxe... J'ai le corps enduit d'argile, et le gars me demande de m'installer dans l'un des six sièges du vaisseau spatial. Tout ce que j'espère, c'est que personne ne me voit. Je ne sais plus si j'ai envie de rire ou de m'enfuir, j'ai l'impression d'être un gâteau qui vient de se faire crémer.
La Tunisie est équipée pour recevoir les touristes et les voyageurs. C'est un pays qui soigne à la fois l'âme et le corps. Pour des années à venir. Avant d'y aller, demandez à votre agent de voyages de vous expliquer ce pays, au-delà des circuits organisés. Ce pays offre un magnifique désert, des monuments exceptionnels, une histoire, des sites extraordinaires de lieux de tournages (La guerre des étoiles, Le patient anglais), des plages calmes et douces, sans oublier un peuple, un des plus accueillants ».
Et M. Bérubé d'émettre cette réflexion très personnelle : « Si le gouvernement et son ministère du Tourisme pouvaient ajouter la brillance des yeux des enfants, de leurs habits et de la générosité de ses habitants sur la première page de leurs brochures, le nombre de visiteurs serait beaucoup plus important. De plus, ce n'est pas si loin. Un paradis à quelque 10 petites heures de vol ».
Un témoignage on ne peut plus édifiant de la solidité des arguments de la destination Tunisie. Pourvu que les agences de voyages et les tours opérateurs y mettent du leur…


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